Le service scolaire de Ciné 32 : un volet discret mais très actif même pendant le confinement

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Dans sa dernière newsletter, Ciné 32 donne quelques nouvelles du service scolaire de Ciné32, qui ne s'est jamais vraiment arrêté depuis le début de la pandémie

C'est  Blandine Beauvy, intervenante écoles et collèges et coordinatrice du service, qui présente le service et son fonctionnement en cette période particulière :

«  D’abord, qui sommes-nous ?
Les actions scolaires de Ciné32 existent depuis la création de l’association. Elles sont plus discrètes que la sortie d’un film en salle ou qu’un festival de cinéma. C’est que, au service scolaire de Ciné32, nous travaillons avec et dans les établissements scolaires du département.

Nous sommes une équipe de 4 personnes à sillonner le département : Marie-Pierre Lafargue (intervenante lycées) ; Sophie Metrich et Sarah Vallez (intervenantes écoles et collèges) et moi-même Blandine Beauvy (intervenante écoles et collèges et coordinatrice du service).

Que proposons-nous ?
Chaque année, les élèves du département découvrent, en salles de cinéma, 2 à 3 films suivis d'interventions en classe (discussion, analyse filmique, etc.)

Ce travail s'articule autour de différents dispositifs d’éducation au cinéma :

  • Un Film pour tous : dispositif pionnier et gersois, depuis 1989, qui concerne les maternelles et primaires. Sur la base du volontariat, près de 75 % des écoles du département y participent.

Le roi et l'oiseau de Paul Grimault

  • Ecole et cinéma, Collège au cinéma, Lycéens et apprentis au cinéma : dispositifs nationaux pour les autres niveaux scolaires.

Princes et princesses de Michel Ocelot

Comment continuer à travailler quand les cinémas sont fermés ?
Mars 2020. Le 1er confinement a chamboulé l'année en cours. 7 films scolaires n’ont pas pu être vus. Cela fait déjà une année complète sans cinéma pour les scolaires ! Vont-ils nous oublier ? Les établissements scolaires étant fermés, nous avons fait des propositions à distance, notamment « Le film absent » : en permettant aux enseignants de montrer en classe la première séquence des films prévus, les élèves ont pu échanger, travailler, imaginer la suite...

Septembre 2020. La préparation de l’année s’est faite comme à chaque rentrée : inscriptions des établissements (381), transports en bus (421), planification de plus de 1 000 séances dans les 16 cinémas du département entre novembre et juin, formation des enseignants... Et hop ! Annonce de la re-fermeture des cinémas fin octobre 2020. Les établissements scolaires étant ouverts, nous avons continué à intervenir dans les classes en renouvelant nos propositions pour que le désir de cinéma reste présent. Merci aux enseignants qui nous ont ouvert la porte de leur classe malgré le contexte sanitaire compliqué dans les établissements scolaires. Cela nous a fait du bien à tous de nous retrouver autour de films.

Et maintenant ?
Depuis ce lundi 5 avril, nouveau confinement, les établissements scolaires sont de nouveau fermés pour un mois minimum... Personne ne sait comment la situation va évoluer, mais il nous faut quand même préparer l’année scolaire 2021/2022.

Sans visibilité, elle paraît si lointaine et abstraite ! Le temps me semble se distendre infiniment. Comment trouver de la cohérence et du sens à nos actions ?

Quand on y réfléchit, l’éducation au cinéma s’inscrit dans une temporalité particulière : celle de la vie scolaire d’un élève, de la maternelle à la terminale. Ce qui est beaucoup.

C’est incroyable de réaliser, en discutant avec de jeunes Gersois (parfois trentenaires), tous les souvenirs qu’ils gardent de ces « sorties cinéma avec l’école » et de leur accompagnement en classe : « Ce documentaire m’a beaucoup marqué : celui du petit garçon malade »; « C’est la fois où j’ai vu ma maîtresse émue aux larmes et j’ai compris qu’elle pouvait aussi pleurer » ; « C’était une franche rigolade dans la salle de cinéma devant un vieux film de Chaplin »…

Aucune statistique ne mesurera jamais l’importance de cet éveil au cinéma chez les enfants et les jeunes : sans forcément que ce soit un choc esthétique, cela peut être de vivre une émotion ensemble face au grand écran, la découverte d’un chef d’oeuvre, d’un ou d’une cinéaste ou bien encore une prise de conscience, une ouverture au monde, contribuant à leur enrichissement intérieur…

À l’heure du confinement, « chacun chez soi, bouche cousue » : rappelons-nous, le cinéma nous fait vibrer de joie, de tristesse… d’indignation aussi. »

La parole est à vous !

Quel souvenir avez-vous d'une séance scolaire au cinéma ?

Envoyez vos témoignages à Blandine sur [email protected]

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