Les jeunes de l’IME Les Hirondelles d’Auch en visite chez le peintre Dhïthy Zamo

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Vendredi 19 février, pendant la première semaine des vacances, quatre jeunes de l’IME (Institut médico-éducatif ) Les Hirondelles d’Auch ont eu le privilège de passer une matinée dans l’atelier de l’artiste vicois Dhïthy Zamo.

En effet, dans le cadre de sorties destinées à la découverte de métiers, leur éducatrice, Véronique, avait demandé à l’artiste de leur ouvrir les portes de son atelier.

Celui-ci a accepté de dévoiler toute la richesse de son « antre » dont les jeunes n’ont pu percer tous les secrets en une seule matinée tant le lieu regorge de trésors !

L’artiste avait sélectionné quelques tableaux particulièrement propices à une approche du mystère de la peinture.

En effet, devant une peinture abstraite, à la question,« D’après vous, quel est le sujet du tableau ? », les réponses furent toutes différentes, l’un y a vu un visage, l’autre le personnage de Mickey, une autre un homme qui sourit… L’occasion pour l’éducatrice et le peintre d’expliquer aux jeunes que ce qui est important, quand on regarde un tableau, c’est ce que l’on ressent personnellement et si l’on ne voit pas ce que le peintre a voulu représenter, ce n’est pas grave !

Même constat avec un tableau figuratif représentant un paysage avec une 2cv dans un coin : l’un préfèrera porter son attention sur les arbres qui lui rappellent ses balades en forêt, l’autre sur la voiture qui ressemble à celle de son grand-père, un autre essaiera d’imaginer pourquoi cette voiture se retrouve comme abandonnée dans ce paysage…

On apprendra aussi au cours de la matinée à se positionner devant un tableau en prenant du recul surtout devant les tableaux de grande taille de l’artiste que l’on ne peut apprécier si l’on se place trop près !

Un tableau représentant des guitaristes fait l’unanimité, les jeunes ayant participé la veille à une séance de air guitar, sorte de playback instrumental.

Dhïthy explique aux jeunes qu’il a intitulé une nature morte représentant un melon coupé en deux « Le melon de l’artiste ». Ce qui fascine les jeunes, c’est la qualité de la représentation digne d’une photographie mais l’objectif de Dhïthy est de leur montrer le pouvoir métaphorique de la peinture. « Avoir le melon, c’est avoir la grosse tête… comme on peut le reprocher aux artistes... »

Dhïthy montre aussi aux jeunes les livres qu’il a écrits ou ceux qu’il a illustrés.

Et il leur fait surtout l’honneur de leur accorder la primeur de son travail actuel, l’écriture d’une bande dessinée à laquelle il consacre jusqu’à 14 heures par jour depuis 2 mois.

Lire https://lejournaldugers.fr/article/47311-le-talent-cache-de-dhithy-zamo-la-bande-dessinee

Les planches présentées semblent plaire au groupe mais, il y a un mais !

On s’étonne de l’absence de bulles et on regrette la couleur… Dhïthy explique les raisons de son choix et semble avoir convaincu son auditoire qui promet un grand succès à sa bande dessinée !

La visite de l’étage – que Dhïthy explique avoir lui-même construit – permet aux jeunes de découvrir une série de tableaux représentant des musiciens de jazz, trompettistes ou saxophonistes mais également des sculptures sur le thème de la mythologie.

La sculpture, un domaine artistique que les jeunes ont récemment abordé avec le sculpteur Nicolas Viry qui est venu travailler avec eux au centre.

« Vous avez beaucoup d’imagination avec vos 10 000 tableaux !» dit N. à Dhïthy avant de partir

« Tu as vraiment trouvé le mot exact ! Un artiste qui n’a pas d’imagination ne peut pas créer. » lui répond Dhïthy.

Nul doute que cette définition de l’artiste figurera dans le compte rendu de leur visite que le groupe réalisera pour IME News, la publication interne de l’Institut.

Véronique, l’éducatrice, évoque avec Dhïthy, avant de quitter l’atelier, un projet de partenariat pour initier les jeunes à la peinture « numérique », un projet qui enchante N. passionné d’informatique !

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