Le flop du vœu de soutien à l'IRM de Condom

Baudouin 2R6A3836.jpg

Adopté, lors de la séance du conseil municipal, malgré la mauvaise nouvelle transmise par Alexandre Baudouin

Lors de dernière séance du conseil communautaire de 2020, Maurice Boison, le président de la Communauté de Communes de la Ténarèze (CCT) avait souhaité que le conseil communautaire adopte un soutien indéfectible à la demande d’une IRM pour le Centre Hospitalier de Condom. Il avait invité les conseils municipaux des communes de la Ténarèze, compte tenu de la nécessité d'un tel équipement, à émettre un vœu similaire à celui adopté ce jeudi 10 décembre par les élus de la CCT.

Jeudi 4 février 2021, les élus municipaux de Condom, réunis Salle Pierre de Montesquiou, ont tout d'abord approuvé le procès-verbal de la séance du 3 décembre, puis abordé les différents points à l'ordre du jour.

Ensuite, comme déjà beaucoup d'autres communes de la Ténarèze, le maire, Jean-François Rousse a soumis à l'approbation des élus, un texte de vœu de soutien pour l’IRM de Condom.

En contact régulier avec l'Elysée depuis la visite du Président à Condom, Jean-François Rousse a reçu un dernier courrier, en date du 27 janvier, indiquant que, dans le cadre du suivi de ce dossier, l'Elysée avait saisi l'Agence Régionale de Santé (ARS) Occitanie pour l'appuyer, sachant qu'une décision devait intervenir avant fin mai 2021. Le maire constate que chacun, en fonction de ses mandats, est intervenu pour tenter de faire aboutir ce projet, tous unis dans le but d'obtenir gain de cause, peu importe par quels moyens. Ainsi, Gisèle Biémouret, députée du Gers, est intervenue à plusieurs occasions à l'Assemblée Nationale, le sénateur Franck Montaugé en a fait de même au Sénat.

Après cette introduction, Alexandre Baudouin prend la parole pour transmettre la mauvaise nouvelle. À savoir que la veille, une décision a été communiquée à la direction de l'hôpital de Condom et elle n'est pas favorable. "Je le déplore infiniment pour nous tous et je suis en colère. En tant que président du conseil de surveillance de l'hôpital, je le regrette vivement car on enfonce un peu plus notre territoire par cette décision. Il va sans doute falloir réagir..." conclut-il.

Le Maire reprend alors la parole pour constater qu'effectivement, il est difficile à chaud de décider des actions à suivre mais, malgré tout, il est assez consternant de voir que, dans ce pays, le pouvoir politique est parfois impuissant. Chacun a fait son travail, mais au final, la décision est revenue à l'administration. "Je ferais part de ma frustration et de mon mécontentement" a-t-il ajouté.

Gisèle BIemouret confirme les propos d'Alex Baudoin puisqu'elle avait connaissance par Pierre Ricordeau, le directeur général de l'ARS, de l'attribution de l'IRM à l'hôpital d'Auch, signée par ce dernier dès la semaine dernière.

Dans le Gers, deux centre hospitaliers coexistent, le minimum serait qu'il y ait une IRM dans chaque centre. D'autant que dans nos régions rurales, l'espérance de vie est inférieure de deux ans par rapport au milieu urbain, des équipements comme une IRM sont donc de première nécessité.

Gisèle BIémouret insiste pour que l'adoption du vœu de soutien, malgré cette information, soit maintenue de manière à se rappeler au bon souvenir de l'ARS et de préparer l'avenir pour tenter de l'avoir l'année prochaine, il ne faut surtout pas relâcher la pression.

En conclusion de ce point à l'ordre du jour, le maire demande à tous de lever la main pour l'adoption. Ce qui est fait sur le champ.

Photos Marc Le Saux
 

Publicité
Suggestion d'articles
Suggestion d'articles