Deux communications ont été présentées au cours de cette séance.
Hervé Alvado a évoqué le collège Salinis au milieu du XIXe siècle.
C’est un gros registre, aujourd’hui déposé aux Archives départementales, et intitulé Copie de lettres qui a fourni la documentation nécessaire à cette étude. Ce registre regroupe en effet plusieurs centaines de lettres écrites par les deux proviseurs qui se sont succédé à la tête du lycée de 1846 à 1852, alors que la France connaissait trois régimes politiques différents. Il permet une vaste moisson de renseignements sur la vie d’un lycée de province au milieu du XIXe siècle - renseignement regroupés dans cette première partie autour de trois thèmes: enseignement, élèves, discipline. C’est une époque lointaine, où les pensionnaires portaient un uniforme, où la discipline était rigoureuse et où le ministre de l’instruction publique, Narcisse-Achille de Salvandy, natif de Condom, proposait une nouvelle organisation de l’enseignement secondaire.
Jean Dominique Lartigue a étudié les cloches de l’église de Plaisance, leurs marraines et parrains.
La récente descente des trois cloches de l’église néogothique de Plaisance au printemps 2019, à l’occasion de la restauration du beffroi, a permis de mettre à jour une iconographie et un décor très intéressants. L’épigraphie, très fournie, est riche d’enseignements. L’église Notre-Dame a été construite sous le second Empire sur les plans d’Hippolyte Durand, architecte de la basilique de Lourdes. Trois cloches ont été commandées à la maison Dencausse, fonderie réputée datant du XVe siècle située à Soues près de Tarbes. Elles ont été mises en place en 1866 et sont toutes parrainées. La plus grosse des trois cloches a une masse de 1,4 tonne. Il est parrainé par le député-maire de Plaisance, Bernard Adolphe Granier de Cassagnac (1806-1880), alors âgé de 60 ans. Ce n’est pas une surprise, le Bonapartiste est l’homme fort du département à l’époque. On le retrouve aussi inscrit comme donateur sur la cloche moyenne. La marraine du bourdon est Elmire Lanafoert (1809-1880), fille de Louis Lanafoert et nièce de Joseph Louis Lanafoert tous deux maires de Plaisance dans la première moitié du XIXe siècle. Les deux autres cloches ont des parrains moins connus mais tous appartenaient à la haute bourgeoisie de la bastide. L’un d’entre eux, Jean-Baptiste Hugon, originaire d’Agen, a écrit de magnifiques poèmes à l’attention de l’Impératrice Eugénie. La révélation de tous ces patronymes nous permet d’en apprendre un peu plus sur la société plaisantine de l’époque.
Texte et photos communiqués par l’association.
La prochaine réunion de la Société archéologique est programmée mercredi 4 novembre prochain.