Dans les Landes voisines comme autrefois dans le Gers la tradition de la chasse a la palombe au filet se perd dans la nuit des temps . Ses premières repréentations graphiques Landaises remontent a 1847 et a 1852 dans le Gers. La raison première en était que la capture d'oiseaux vivants permettait d'avoir un garde manger assuré pour la saison hivernale et d'attendre sereinement la repasse du printems . Le Landes sont en effet ,depuis que Napoléon III les ait assainies, en faisant planter des pins sur cet immense territoire marécageux, le plus grand ensemble foretier Européen. Le passage migratoire des palombes a l'automne quand elles partent au printemps quand elle remontent traverse le massif s'y arrêtent souvent pour y passer l'hiver. Aujourd'hui les Landais ne chassent plus la palombe au filet, de la Saint-Michel fin septembre au premier dimanche de l'Avant (22 novembre cette année) parce qu'ils ont fain mais bien pour faire perdurer une tradition conviviale , chaleureuse, généreuse aussi, héritage de leurs ancètres. Ils ont bâti une cabane au milieu des pins pas plus haute que les brandes qui l'entourent , un ou deux postes de guétteurs la surmontent bien dissimulée par fougères ou brandes séchées, dans le poste de guet se trouve un spécialiste a l'oeuil affuté qui voit entend les migrateurs des qu'ils s'approchent en tournant ici c'est "l'épervier" qu'il se nomme. Dans la cabane c'est pour tous silence complet car le plus dur commence . Les palombes apprivoisées qui sont dans des couloirs parralèles a la zone des filets s'agitent , celles qui sont dans des cages hautes en font de même sollicitées par les guétteurs dissimulés au bout des tunnels de fougéres. Le vol s'est posé sur les grands pins , observe ce qui se passe en bas avant de se décider ou pas . Une buse non invitée passe tout le monde s'envole , le chanteur qui faisait des roucoulades arrête , le vol tourne passe repasse se pose a nouveua et attend . Un bécassier tire au loin re envol des palombes. C'est un peu le quotidien dans une cabane de chasseurs Landais ou la pateince est nécéssaire et le fatalisme obligatoire car il fait partie de jeu . Il y a quand même des compensations car la cabane est un superbe lieu de vie , sur une antique cuisinière a bois la soupe pour les invités du lendemain chaffe doucement , pendant que veille "l'épervier" les oeufs ventrèches matinaux réconfortent de la marche dans le sentier , a midi rien n'est passé il fait trop beau le repas est convivial fait de bonne chère en d'anecdotes savoureuses . L'épervier entre deux "clopes " aperçoit un vol puis deux ils occuperont l'après midi sans jamais se poser jusqu'au soir ou il faudra tout ranger pour que le lendemain matin tout soit prèe pour l'accueil d'autres invités qui viendront dans la bonne humeur découvrir la chasse a la palombe au filet . A la cabone de Sabres depuis le début de la chasse mois de trente oiseaux ont été capturés cette année , l'Avant qui en annonce la fin approche et si les choses ne s'arrangent pas mieux le bila sera maigre . Heureusement les Landais d'aujourd'hui n'ont plus besoin de cela pour pouvoir manger a leur fain, mais ils savent parfaitement partager recevoir et régaler leurs amis, une journée avec eux n'est que du bonheur .
Marcel Lavedan
