AUCH Vendredi 5 novembre à la préfecture se sont tenus les Etats généraux de la sécurité routière 2015

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La sécurité des seniors en a été le thème principal

La troisième édition de États généraux de la sécurité routière s’est déroulée durant toute la journée du 5 novembre à la préfecture du Gers. Un événement où participaient les responsables des divers organismes impliqués dans cette thématique dont les représentants de l’État, du Département, de la gendarmerie, des assurances, des auto-écoles, de la médecine, et des élus. Ce nombreux public, partagé en trois groupes de travail, allait potasser sur « quelles actions pour améliorer la sécurité des seniors ? ».

Les seniors vulnérables

Auparavant le Préfet, Pierre Ory, dans son discours d’ouverture rappela que « 2015 n’est pas une bonne année avec ses 39 morts (automobilistes conducteurs et passagers, cyclistes, piétons …) dont 9 seniors qui est une surreprésentation des tués sur les routes du Gers. Le département vieilli potentiellement, ce phénomène n’est pas prêt de s’estomper. Il est important d’engager une réflexion de fond, c’est un enjeu gersois et aussi un fait national ».

De son côté, le vice-président du Conseil Départemental, Philippe Dupouy, affirme « que le département assure la pérennité de son réseau routier pour participer au confort de la conduite. Deux grands axes sont prioritaires avec la mise en place d’un nouveau marquage au sol et la mise en sécurité des villages ».

Dans son intervention, Franck Albero de l’Observatoire départemental de la sécurité routière, énuméra les chiffres clés de l’accidentologie routière de 2010 à 2014. Les seniors de 75 ans et plus représentent dans le Gers 13% de la population du département (9% pour la France), 17% des usagers impliqués dans un accident corporel, 21% des tués sur la route (13% au niveau national), 1/3 des piétons impliqués dans un accident, et 2/3 des piétons tués.

Enfin, Pierre Van Eslande, directeur de recherche à l’Institut français des sciences et technologiques des transports, de l’aménagement et des réseaux, affirme « que scientifiquement on ne peut pas lier des causalités directes à l’accidentologie des seniors, ça serait réducteur ».

Après ces diverses interventions, le directeur du cabinet du Préfet et animateur de la journée, Christophe Saint-Sulpice, mit en place les trois groupes de travail dont les thèmes furent : Groupe 1, Quels aménagements de l’espace public possibles pour améliorer la sécurité des seniors ? Quelles améliorations réglementaires ? Groupe 2, Quelles actions de prévention à mettre en place pour améliorer la sécurité des seniors ? Quels partenariats ? Groupe 3, Quelles actions pour sensibiliser l’ensemble des usagers de la route à la problématique senior et au vivre ensemble pour le partage de l’espace public ?

Travailler collectif

Dans l’après-midi les différents groupes présentèrent leurs propositions d’où il ressort « qu’on ne peut rien tout seul sur les actions de préventions mais qu’il faut œuvrer ensembles, État, Conseil Départemental, collectivités territoriales, les associations, la prévention routière, le milieu médical ». D’autre part le constat est qu’il y a un âge de rupture, (la retraite), qui fait qu’au fil des ans le conducteur, le cycliste, et le piéton « met en œuvre des mécanismes de compensation qui lui permettent de conforter sa sécurité ». Comme par exemple ne pas conduire la nuit, emprunter des routes secondaires, effectuer des trajets plus courts …

Puis fut abordé la question très ardue du retrait du permis de conduire en raison d’un certain âge, mais lequel ? Cette possibilité étant d’ailleurs non réglementaire, « choquante et violente », diverses solutions furent avancées pour améliorer la sécurité des seniors. Parmi celles-ci sont proposés la neutralisation d’une place de stationnement et une bande d’arrêt près d’un passage de piétons, la pose d’un signe distinctif de senior mais pas obligatoire dont le but serait d’amener les autres automobilistes à respecter le senior dans sa conduite.

« Maintenant nous allons mettre tout cela bout à bout, explique Christophe Saint-Sulpice, dans le cadre d’une co-construction avec tous les différents responsables de la sécurité routière ».

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