Depuis le 16 mars, le manque de matériels ne cesse de s’accroître dans tous les établissements sanitaires et sociaux du département entraînant de fortes inquiétudes des soignants et des directions. Christophe Bucovec, secrétaire départemental CGT Action Sociale du Gers précise : « Même s’il y a eu des restrictions, l’hôpital n’a pas connu de problème de masques, la pénurie de protection concerne essentiellement les sur-blouses et l'inquiétude d'une pénurie de stockage de matériels en cas de retour d'une deuxième vague. »
Nathalie, infirmière au sein de l’unité Covid de l’hôpital d’Auch a tenu à témoigner de son vécu. « La pénurie de protection concerne tout particulièrement les sur-blouses (en textile aéré, très difficiles à trouver). Le manque de surblouses indispensables à la prise en charge des patients atteints de COVID+ devient inquiétant vu que le personnel de l’hôpital se trouve dans l'obligation de fabriquer ses propres blouses avec des sacs plastiques. Des ateliers découpage ont été mis en place, pour confectionner des protections de fortune avec les sacs en plastique disponibles. "Cela fait dix-neuf ans que je travaille à l’hôpital. C’est la première fois que j’arrive avec la boule au ventre, à l’idée de mettre un sac-poubelle à la place d’une blouse… Ces tenues en plastique, c’est infernal lorsque vous travaillez, en particulier dans les unités de réanimation."
Benoît Daussat secrétaire du syndicat CGT du Centre Hospitalier d'Auch tenait également à rappeler que, dans « cette guerre », il ne fallait pas oublier que l'hôpital, c'est toute une chaîne de personnes : les agents administratifs, les personnels de nettoyage, de transports... qui, par leur surcroît de travail, contribuent largement à lutter contre cette crise.