Souvenez-vous ! Les Sœurs de Boulaur débutaient l'année 2020 en démontrant leurs grandes capacités de communication. Pour lancer leur projet de grange devant permettre à terme de faire, de leur Abbaye, un acteur économique et touristique de premier plan dans le département, elles avaient diffusé, sur les réseaux sociaux, une vidéo en guise d'appel aux dons. Cette vidéo avait fait un carton et avait été reprise sur toutes les chaînes d'informations nationales.
À l'apparition du Coronavirus et au démarrage de la période de confinement, les moniales de Boulaur n'ont pas changé leur manière d'être ; elles gardent leurs distances et appliquent un maximum de précautions mais elles continuent de prier et de travailler ; elles vivent en effet grâce à la production de leur exploitation agricole pour leur consommation personnelle et la vente de leurs produits.
C'est sur ce dernier point que la vie, pour elles, s'est compliquée. L'hôtellerie sur le site qui accueillait notamment les pèlerins des chemins de Saint-Jacques, a dû fermer ; les marchés suspendus, mais celui de Samatan de nouveau autorisé, elles vont peut-être pouvoir y reprendre leurs habitudes. Le magasin pour écouler leurs produits : fromage, pâtés, confitures, farine, lui aussi a des difficultés, il avait fermé au début du confinement mais il vient de rouvrir. Il fonctionne avec des horaires réduits, notamment cette semaine seulement jeudi et samedi, en raison de la semaine sainte. Le chiffre d'affaires de l'Abbaye va subir une baisse très importante.
En dépit de ces circonstances, heureuses de leur vie au sein de leur communauté, elles ont réalisé en collaboration avec des jeunes chrétiens du diocèse de Lyon, une vidéo de 5 minutes pour faire comprendre à tous, avec cinq conseils, que le confinement peut se vivre positivement.
Se fixer des horaires et alterner les activités, soigner son intérieur, créer des habitudes et des rites, s'essayer au travail manuel et à la créativité, enfin, découvrir sa vie intérieure : certains conseils s'appliquent dans un monastère... comme à l'extérieur.
Découvrez l'univers de ces sœurs qui gagnent à être connues en faisant un détour par leur compte Instagram, leur page Facebook ou leur site internet, à défaut de pouvoir dans l'immédiat leur rendre visite à Boulaur.