Comme cul et chemise.
Vendredi sur la scène de l'Astrada, Dan Gharibian et ses acolytes ont transporté le public marciacais vers l'univers de la musique Tzigane, comme un avant goût du prochain festival Welcome in Tziganie qui aura lieu à Seissan, du 24 au 26 avril.
Le trio complice, composé de deux guitares et d'un acordéon, a présenté le nouvel album de Dan Gharibian, "Affamés d'éphémère". Autant Antoine Girard avec son "piano à bretelles", comme Benoît Convert avec sa guitare, ont démontré à leur public qu'ils ne faisaient qu'un avec leur instrument, conséquence des longs parcours musicaux de chacun des membres du trio.
On devine aisément leurs influences musicales très variées qui apportent leur touche à cet album..
S'il est impossible de résumer la carrière musicale de cet artiste en quelques lignes, puisqu'il sillonnait déjà les routes avec sa guitare dans les années 80; il est également difficile de présenter brièvement les deux autres musiciens de la soirée, qui ont collaboré musicalement dans de nombreux projets. Les doigts de l'homme, passant au stade quintette, par exemple. Ou le collectif Selmer 607. C'est tout particulièrement le cas de Benoît Convert.
Certains spectateurs se souviendront peut-être de son passage à l'Astrada du 13 août 2017, ou encore à sa contribution à l'hommage à Django Reinhardt sous le chapiteau le 3 août 2011...
Avec la voix de Dan Gharibian, c'est l'esprit de Bratsch qui touche les spectateurs. "Hé tchavalei" ou "Nazouni", la voix tzigane nous amène à apprécier les sonorités manouches de l'accordéon et de la guitare qui l'accompagnent. De la chanson évoquant la danseuse orientale, telle l'almée phénomène, à d'autres titres d'inspiration arménienne, on ne serait pas surpris de trouver une roulotte sur le parvis de l'Astrada en ressortant de la salle.
Prochain rendez vous lors du festival Welcome en Tziganie à Seissan en avril
Nicolas Hamon