« Boule à zéro », la nouvelle BD de Serge Ernst brise les tabous des enfants hospitalisés

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Le dessinateur belge, installé dans le Gers, se confie sur l’évolution de cette bande-dessinée.

Zidrou rencontre Serge Ernst lors d’une exposition d’Azara, à Floirac (près de Bordeaux). Ils sympathisent, puis vaquent chacun à leurs occupations durant des années. Un autre hasard les met en contact par mail.

Le scénariste a l’habitude de s’attaquer à des récits non conventionnels, et lui parle de « Boule à zéro ». Cette BD raconte l’histoire d’une petite fille atteinte de leucémie, le sujet connaît un écho particulier chez Serge Ernst qui se souvient de la fille d’amis, Marine, qui avait été atteinte d’un cancer aux reins. Il accepte la proposition et dédie le premier tome à Marine. L’accueil du public est immédiat, tout comme celui des médias, emballés par l’initiative, tandis que les libraires s’empressent de le consacrer “Coup de cœur”.

« Je ne suis que le dessinateur, c’est Zidrou qui est « la machine à réaliser ». Il a l’habitude de traiter des sujets de société brûlants, mais il le fait avec beaucoup d’intelligence et parvient à trouver le juste ton », souligne Serge Ernst.

Plusieurs maisons d’édition ont refusé de publier le travail de Zidrou et Ernst, jusqu’à ce qu’ils rencontrent Oliviers Sulpice, le directeur et créateur des éditions Bamboo. Une fois publiée, « Boule à zéro » a rapidement conquis les lecteurs. « J’ai pris une claque. Le sujet, difficile, mais ne tombe pas dans le pathos boursouflé, l’histoire alterne humour, émotion et réflexion », « les personnages sont attachants et ces histoires sont très touchantes et tendres », peut-on lire dans les commentaires. « Je pense que c’est un thème qui touche de plus en plus de personnes, directement ou indirectement. Par ailleurs, le sujet des enfants hospitalisés est davantage évoqué avec les élèves », précise Serge Ernst.

Après avoir traité des thèmes comme la mort, l’hébergement des parents dans les hôpitaux, l’amitié entre malades et les réfugiés médicaux, Ernst et Zidrou sortent un huitième tome de la bande-dessinée « Boule à zéro » en ce mois de mars. Celui-ci racontera le retour du père de Zita, parti en apprenant la maladie de sa fille. « Tout ce qui affecte les enfants m’intéresse », explique Serge Ernst. Le dessinateur travaille déjà sur un neuvième tome qui entrainera Zita en dehors de l’hôpital.

De plus, il y a un projet de film qui a été signé il y a six mois. Les réalisateurs François Prévôt-Leygonie et Stéphan Archinard (Amitiés sincères et Monsieur-Je-Sais-Tout) sont aux commandes d’un film s’inspirant des BD d’Ernst et de Zidrou. « Nous étions les premiers surpris », confie le dessinateur. « C’est Olivier Sulpice, qui est venu nous voir pour nous proposer ce projet ».

2000 BD, une association de cœur…

En visitant le service oncologie de l’Hôpital des enfants de Toulouse pour le premier tome, Serge Ernst a l’idée de créer l’association 2000 BD, dont le but sera de promouvoir la culture et la diffuser en hôpital, particulièrement aux enfants malades des services oncologie en France, Belgique, Suisse et Luxembourg, en proposant des BD, des rencontres avec les auteurs.

« Pour moi, cela allait de soi, il fallait que je le fasse », raconte le dessinateur. « Ce n’est pas grand-chose, mais si cela peut distraire les malades et les sortir, même un instant, de leur quotidien, alors c’est gagné », ajoute-t-il. Aujourd’hui, c’est vers les pays anglo-saxons, Angleterre et États-Unis que le projet est tourné, pour étendre son action. Avec la nécessité pour Serge Ernst, installé dans le Gers, de trouver des financements (vos dons sont les bienvenus) et un solide traducteur anglophone (si vous êtes qualifié, n’hésitez pas à le contacter).

Les actions de cette association consistent à acheter 2000 BD du même titre afin de les offrir aux enfants malades. Depuis sa création, l’association 2000 BD a distribué près de 25 000 bandes-dessinées aux enfants malades.

« Ces différents projets m’ont fait prendre conscience qu’il y a beaucoup de gens de bonne volonté qui souhaitent s’investir pour les enfants hospitalisés. Ça me réconcilie avec l’humanité et me booste pour mes projets », conclut Serge Ernst.

Informations sur le site internet – cliquez ici

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