Intervilles sans vaches = un cassoulet sans saucisses et sans confit

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Quand va-t-on cesser dans ce pays de tenter de détruire les traditions profondes de jeu et de gastronomie, notamment en Occitanie ?

Intervilles revient cet été sur France 2, mais sans les vaches landaises !

On a déjà essayé de couper l’herbe sous les pieds des vaches puisque le gouvernement a augmenté l’URSSAF pour les écarteurs, ces jeunes qui le dimanche troquent leur tenue de travail pour revêtir l’habit de lumière et régaler le public de sauts et d’écarts.

Affronter ces bêtes est un jeu très ancien. Au Moyen Âge, elles étaient libérées sur la place du village et malgré les oppositions des officiels - notamment de l’évêché qui avait protesté car  la vache rentrait parfois dans l’église -  jamais les jeux avec les vaches ne cessèrent.

Par la suite, on fit des arènes pour permettre aux jeunes de jouer avec les vachettes, des arènes faites de bois et de fil de fer.

Le sport landais a sa fédération, la fédération française de course landaise au même titre que le football ou le rugby.

Les animalistes, notamment Monsieur Aymeric Caron, disent que ces vaches subissent des violences.

Les amateurs de course landaise peuvent témoigner du contraire ; les vaches repartent pimpantes, sans blessures si ce n’est parfois une corne cassée.

Ce sont elles qui châtient l’homme qui les "attaque".

Monsieur Caron, si vous avez l’occasion de passer dans les Landes, arrêtez-vous devant un pré pour regarder les vaches qui paissent en toute liberté.

Les vaches de course landaise sont sélectionnées, elles sont vénérées, tous les aficionados connaissent leur nom et une fois par an, ils élisent la Corne d’Or, c’est-à-dire la plus belle vache.

Monsieur François Mitterrand était venu dans le Gers, à Estang, voir une course landaise ; il était ressorti enchanté du spectacle et était revenu voir par la suite d’autres course landaises.

Intervilles, ce sont toutes sortes de jeux comme le tir à la corde ou les parcours d'obstacles glissants mais le public commence à vibrer quand sort la vache des loges. On sait qu’il va y avoir des tumades comme dans le jeu du dormeur brutalement tiré de son lit non par le réveil mais par les cornes des vaches.

Si on enlève les vaches d’Intervilles, les éleveurs enverront les vaches à l’abattoir.

On va tuer les fêtes des petits villages où les habitants ont parfois fabriqué, de leurs propres mains, une arène en bois dans laquelle se retrouvent les bérets noirs (les anciens) et les jeunes.

En supprimant les vaches d’Interville, c’est un folklore très enraciné dans les Landes et le Gers que l’on met à mal.

Remettez les vaches dans les loges et lâchez-les dans l’arène : le public sera là.

En revanche, s’il s’agit de voir des hommes courir sur un tapis ou porter un seau d’eau d’un endroit à l’autre sans vachette pour pimenter le jeu, le public risque fort de bouder le spectacle.

Alors Monsieur Nagui, pas d’Intervilles sans vachettes !

Pierre DUPOUY

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