En raison d’un appel à la grève le 5 décembre prochain et, en soutien au personnel de Radio France, lui-même en grève depuis le 25 novembre, la Petite Parenthèse n’est pas en mesure de vous présenter son programme habituel.
Nous vous prions de bien vouloir nous en excuser et invitons les lecteurs du dimanche matin, qui ne commencent pas la journée sans l’avoir lue, à retourner se coucher pour profiter d’une bonne grasse matinée bien méritée.
" Faire la grasse matinée " consiste à rester au lit pour y dormir tout son soûl ou s’y prélasser, selon les besoins et les envies. On y papote, on y lit, on s’y rendort, on s’y réconcilie…
Le terme faisant référence ici à quelque chose de gras ne concerne pas vraiment les bourrelets d’amour - même si la morphologie s’y prête - que l’on s’amuse à chatouiller dans ces moments-là. Pas plus le fait que l’on est supposé « faire du gras » lorsqu’on dort.
Il désignerait plutôt quelque chose de mou, de confortable, dans lequel on prendrait plaisir à plonger pour s’y blottir. Comme un oreiller ou un duvet en plumes d’oie par exemple…
Il pourrait également venir du latin crassus, issu du verbe crasso signifiant rendre plus épais. La crassus matinus (ne cherchez pas, ce n’est pas du latin) serait ainsi une matinée rendue plus longue et plus épaisse par un sommeil réparateur.
Une bonne grasse matinée, en ce dimanche, devrait donc permettre à tous d’attaquer la semaine du bon pied, et en pleine forme !
Bon retour au lit en attendant.
Illustration : Le lit - Henri deToulouse-Lautrec