L'hôpital d'Auch est vraiment malade, le personnel est inquiet sur son avenir

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Scanner et cardiologie sont en sursis, mais pour combien de temps !

Sombre après-midi, ce jeudi 21 novembre, à 15 heures, lors de cette assemblée générale des agents hospitaliers d’Auch en grève illimitée après l’entretien en matinée avec la directrice de l’hôpital, Sylvie Laccarrière, le représentant de l’ARS, Jean-Michel Blay, et le personnel avec l’appui de la CGT. Ils étaient environ une centaine dans le hall d’entrée, les assignés étant forcément absents, à écouter les diverses interventions des représentants syndicaux et des divers services.

Après les craintes exprimées lors de la journée nationale de la santé et de l'action sociale du 14 novembre (voir notre édition du 9 novembre dernier), celles-ci s’annoncent beaucoup plus inquiétantes.

« Le scanner, c’est le cœur de l’hôpital »

Une manipulatrice en radiologie lance le premier pavé en dévoilant que « le service radiologique connaît un grave problème avec le scanner qui aurait dû être remplacé depuis deux ans, son renouvellement est bloqué par un médecin privé du GIE. Nous voulons un scanner public à Auch, si on le perd, on perd l’hôpital qui deviendra un gros EHPAD, la radiologie, c’est le cœur de l’hôpital. Si rien ne bouge au 1er juillet 2020, il n’y aura plus de scanner à l’hôpital d’Auch ».

Service cardiologie en sursis

Autre pavé cette fois-ci lancé par un infirmier en cardiologie qui révèle que « le service cardiologie est en sursis, à Auch, puisque nous allons perdre un voire deux cardiologues, le suivi des 430 patients porteur de pacemaker se fera sur Toulouse. Il faudra compter aussi sur l’hélicoptère pour les urgences cardiaques ».

Déclarations

Claude Chouteau, président du Comité gersois pour le développement et la défense de l’hôpital public  estime que « nous allons vers un système de santé à deux vitesses, l’un étant dédié aux pauvres et l’autre est destiné aux riches ». Quant à Christophe Bukovec (CGT Santé), celui-ci estime « qu’on est pas à l’abri de la destruction de l’hôpital d’Auch ». Enfin, Benoit Dossat, secrétaire général CGT du centre hospitalier, appelle « les grévistes à manifester le 5 décembre pour les retraites, mais aussi pour l’hôpital d’Auch. La manifestation partira d’en bas de l’hôpital pour rejoindre la haute ville. Nous irons à l’ARS et nous y resterons le temps qu’il faudra pour attendre le directeur de l’ARS Occitanie ».

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