Nouveaux regards sur la Deuxième Guerre mondiale

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Samedi 23 & dimanche 24 novembre : la 37e édition des Journées de Larrazet (82)

À l’heure où les acteurs et les témoins de l’événement se raréfient et où la mémoire orale s’estompe, la recherche historique ne cesse de s’approfondir et de se renouveler même si le défi des historiens est immense et complexe. Ce d’autant que, les clichés, les dénis et les oblitérations sont monnaie courante.

Si l’histoire et la mémoire ne font pas toujours bon ménage et ne relèvent pas du même registre, leur confrontation est toujours stimulante et féconde. Pierre Laborie, grand historien de la France occupée, récemment disparu, nous donne quelques clés précieuses pour "penser l’événement" : «aux historiens de ne pas oublier que l’intelligence du passé n’exige pas la robe du juge». Il ajoute, et c’est tout aussi fondamental, que l’approche de l’histoire nécessite «de laisser dans leur étui les lunettes du présent». Garde-fou pour se protéger des contresens, des reconstructions, des visions réductrices en évitant de sauter à pieds joints par dessus les époques et les contextes.

Et, en ces temps de doute sur l’écriture et la place de l’histoire, on ne doit jamais perdre de vue l’énoncé éclairant d’Antoine Prost «il faut se défaire d’une représentation naïve de l’histoire. Les archives ne sont pas un entrepôt où les historiens viendraient chercher des vérités qu’il suffirait de dépoussiérer. Tout part des questions que les historiens se posent. C’est en fonction de celles-ci qu'ils vont interroger les archives».

C’est ce qui va guider pour cette édition des Journées de Larrazet qui va mettre en lumière «les nouveaux regards» sur l’histoire de la 2e guerre mondiale. Cela passe par la mise à la portée du public de l’actualité des savoirs tout autant que des nouveaux questionnements (par exemple sur le nazisme, la Résistance ou le régime de Vichy).

Au fond, plus on s’éloigne d’une période, mieux on l’appréhende dans ses nuances et dans sa réalité multiple et parfois ambivalente. Une difficulté s’est présentée à nous - mais elle est peu ou prou la même chaque année - comment faire passer dans le trou d’aiguille d’un week-end, un sujet d’une telle amplitude avec la nécessité de faire des choix qui n’ont rien d’évident et peuvent être discutés. (Extrait de l'éditorial de Alain Daziron, initiateur des Journées de Larrazet 82)

Les Journées de Larrazet 2019 sont organisées par La maison de la culture de Larrazet, avec l'aide du Conseil Départemental du Tarn-et-Garonne, du Conseil Régional Occitanie, de la DPMA (Ministère de la Défense), du Carrefour culturel Arnaud Bernard et du Crédit Agricole.  

Thème : "Nouveaux regards sur la 2e guerre mondiale".

Samedi 23 novembre

Après-midi à 14 h :
- "Comprendre le nazisme" : Johann Chapoulot (université Paris Sorbonne)
- "Pourquoi la défaite de 1940" : Maurice Vaisse (Sciences Politiques Paris)
-"De l'idéologie de Vichy aux persécutions antisémites" : Laurent Joly ( Ehess Paris).

Soirée à 21 h :

- "Forain Verdier et la Résistance Toulousaine" : Elerika Leroy (Musée de la Résistance Toulouse)
- "Résister sous l'Occupation" : Sébastien Albertelli (Historien Paris)

Dimanche 24 novembre (après-midi à 14 h)
-"La Grande-Bretagne et la 2de guerre mondiale : Antoine Capet (Université Rouen)
- "L'URSS et la 2de guerre mondiale" : F. Xavier Nérard (Université Paris Sorbonne)
-"Où en est l'écriture de l'histoire de la 2de guerre mondiale ?" : J. François Muracciole (Université Montpellier)

Information complémentaire: Hébergement (gîtes, hôtels) : Office Tourisme Lomagne Tél 05.63.02.42.32.
Renseignements, inscriptions : Maison de la Culture 82 500 Larrazet (tel : 06.82.49.12.04 ou 05.63.20.71.22 ) . Mel : [email protected]
Entrée libre et gratuite

Repas sur place le samedi soir et le dimanche midi au prix de 15 € (s'inscrire impérativement à l'avance).
Tel 06.82.49.12.04 ou [email protected]

Les journées de Larrazet abordent, chaque année, un sujet d’histoire, de culture ou d’actualité à l’interface du savant et du populaire. Elles s’enrichissent, au fil des ans, de nouveaux savoirs et de rencontres merveilleuses. Elles démontrent que la réflexion et l’échange pour peu que l’on favorise la confiance et respecte la pluralité, n’est pas condamnée à l’entre soi, mais peuvent se déployer au su et au vu de tous.

Et la salle des fêtes du village devient, tous les ans, pendant deux jours, l’allégorie de la cité qui a confiance en elle-même et mord à pleine dents dans la vie qui l’entoure. L’effort consiste à créer les meilleures conditions d’une rencontre qui soit tout à la fois de la plus haute ambition et à la portée de tous.

Journées de Larrazet Novembre 2020 "Comment va et où va l'école"

 

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