Saint Matthieu aurait protesté s'il n'y avait pas eu de toros pour sa fête patronale.
Le Club Taurin avait ouvert une ligne dans son budget pour faire, le dimanche matin, une tienta. Jean-Louis Darré fournissait les trois vaches, Alain Bonijol retrouvait son cheval pour la pique, les élèves de Richard Milian étaient prêts également pour ces travaux pratiques.
Évoluait pour diriger cette tienta, le torero bordelais Clemente.
Sortit en premier une vache noire solide sur ses pattes et avec un fond de course extraordinaire qui permit de la travailler très longtemps. Idem pour les deux autres.
Elle prit rapidement pour cible le groupe équestre, poussa dans le peto, malgré le fer de la pique.
À la muleta, elle n'avait pas perdu son esprit combatif.
Sortit en 2ème position une belle vache avec un pelage d'automne et un esprit de combat de printemps.
Elle allait plusieurs fois sur le groupe équestre, sept ou huit fois, poussant en supportant la pique. Le picador était obligé de lever la pique pour la libérer dans le ruedo.
À la muleta, elle fut remarquable buvant le leurre dans des charges rectilignes. Elle fut avec Clémente un grand moment de tauromachie.
La troisième, également une rouquine, eut les mêmes qualités de noblesse et de bravoure que ses consoeurs.
Le ganadero Jean-Louis Darré avait un large sourire à l'issue de cette tienta.
Voilà trois vaches de ventre qui, avec un bon étalon, donneront des novillos qui devraient faire flotter bien haut les couleurs de la ganaderia de l'Astarac.
À la fin de la tienta, le président du club taurin a rendu hommage à Pierre Bats, ganadero landais décédé jeudi soir.
Photos Étienne Barbazan