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C’est en lien avec la Nuit internationale de la chauve-souris, que le CPIE Pays gersois (1), l’Adasea du Gers (2), le Groupe chiroptères Midi-Pyrénées et le pays d’Armagnac organisent, jeudi 29 août 2019, une manifestation dans l’esprit de l’animation du patrimoine naturel Natura 2000.
Philippe Dudez, directeur du PETR Pays d’Armagnac (3), qui gère le domaine Natura 2000, est présent, ainsi que Hugo Girard, de l’Adasea du Gers et William Travers du CPIE Pays gersois. Ce dernier se révèle disposer de connaissances étendues sur les chauves-souris et leurs mœurs.
Déroulement de la soirée
La soirée a lieu au Domaine Jean-Bon de Béatrice et Jean-François Lacourt. Béatrice accueille les spectateurs et leur prépare l’apéritif, avant que les choses sérieuses ne démarrent.
Puis, dans la belle salle attenante au chai d’armagnac, William Travers projette le film de Tanguy Stoecklé, Une vie de grand rhinolophe. C’est un film réalisé en caméra thermique, en Camargue, qui fait pénétrer dans l’intimité de cette espèce de chauves-souris, assez commune dans nos régions, le grand rhinolophe.
Puis William Travers répond aux questions et entraîne les spectateurs dans une promenade dans l’espoir de voir des chauves-souris.
Description du grand rhinolophe
Le grand rhinolophe mesure au maximum une douzaine de centimètres de la tête à la queue et c’est le plus grand des spécimens de chauves-souris de nos régions. Il peut peser jusqu’à 30 grammes. Son envergure est de 30 à 40 cm. Son pelage est grisâtre avec des parties rousses. Il y a 27 espèces de chauves-souris dans le Gers (35 en France).
À la tombée du jour et au petit matin, le grand rhinolophe part vers son terrain de chasse où les insectes sont abondants. Il chasse à l’affût, accroché à une branche la tête en bas : dès qu’il capte la présence d’un insecte, il fond sur lui à la vitesse de l’éclair. Son « menu » comprend 99 % d’insectes.
Les mœurs du grand rhinolophe
Il vit en groupe et même en essaim, dans des endroits calmes, chauds (jusqu’à 40°C), dont la température est constante, dont l’accès est libre et où il n’est pas dérangé. Les rhinolophes se serrent pour lutter contre le froid. À partir de l’âge de trois ans, les femelles s’accouplent et donnent naissance à un seul jeune en juin. Aux environs de la fin du mois d’août, les rhinolophes quittent les granges et les greniers et migrent vers des terrains montagneux pour hiberner dans des grottes. Les chauves-souris s’accrochent n’importe où grâce à leurs griffes extrêmement fines qui profitent de la moindre aspérité et leur poids fait le reste. Elles ne s’éveillent qu’au début du printemps : en deux heures, leurs corps passe de 7°C à 40°C.
Les problèmes
La population des chauves-souris, dont celle des rhinolophes, décroît à cause de la raréfaction des zones de chasse et du fait du développement des infrastructures, des constructions et de l’agriculture. De plus, les rhinolophes volent bas (entre 2 et 4 m) et la traversée des autoroutes leur est souvent fatale.
Les prédateurs des chauves-souris sont les chats (qui attrapent les petits tombés sur le sol), le hibou, la belette et certaines espèces de couleuvres qui grimpent aux arbres en s’aidant du lierre.
Noter que la rédaction prie le lecteur d’excuser la mauvaise qualité des photos des chauves-souris ci-dessous, prises lors de la projection du film (toutes les photos de chauves-souris proviennent du film de Tanguy Stoecklé Une vie de grand rhinolophe).
(1) Centre Permanent d'Initiatives pour l'Environnement (réseau d'associations œuvrant pour une meilleure prise en compte de l'environnement et du développement durable). (2) Association de Développement, d'Aménagement et de Services en Environnement et en Agriculture (nouvelle dénomination). (3) Pôle d’Équilibre Territorial Rural.
Pour en savoir plus : voir « Life + Chiromed » (http://www.parc-camargue.fr/index.php?pagendx=1081).
