Cette feria 2019 pourra figurer comme témoin de la corrida vicoise. La commission taurine avait fait un bon choix de toros pour chaque spectacle.
Le toro est le centre de la fiesta brava et comme le disait l’ancien président Paul Clarac « des toros d’abord et les toreros qui veulent bien les lidier »
Novillada des Retamar :
Les novillos étaient plus forts que ceux de l’an passé, mais leur comportement était différent. Ils n’ont pas donné le même jeu.
Dorian Canton retrouve ses marques et a su exploiter ses deux adversaires. Il a été récompensé d’une oreille et le président de la commission technique l’a invité à sortir a hombros.
El Galo a sûrement été surpris par le gabarit des novillos et il a eu du mal à s’adapter.
Il a bien amorcé ses faenas, il a eu des difficultés aux aciers pour son dernier novillo.
Novillada Trophée Toros y Vinos :
Ce spectacle non piqué avait mobilisé 1.000 spectateurs qui furent ravis de la prestation des jeunes.
Le ganadero Pagès Mailhan avait amené 4 Erales excellents dans le comportement.
Christian Farejo actuellement à l’école taurine de Béziers qui est dirigée par San Guillem a toréé avec un style épuré et avec un courage audacieux.
Solalito, élève de l’école taurine Ruiz Miguel, et Diego Garcia, élève de l’école taurine Colmenar, sont encore au niveau de l’apprentissage.
Corrida des Cebada Gago
« J’avais rencontré le ganadero, à Pampelune, qui m’avait dit avoir un lot de qualité pour Vic. Nous avons retrouvé le samedi un lot très homogène au pelage noir, colorado et blanc" nous dit le président..
Chacon a été très moyen semblant penser à la corrida qu’il avait le lendemain.
On pensait que Ruben Pinar avait retrouvé ses qualités qu’il avait en tant que novillero car il était un torero sérieux. Il fut en difficulté devant son adversaire.
Avec Thomas Dufau, on retrouva le torero landais avec son courage ; avec une muleta lourde, il combattit ses toros avec un effort particulier au moment de l’épée qu’il poussa jusqu’à ses doigts. Il est bien un matador de toros.
Deux oreilles
Corrida concours
Rafaelillo : on ne retrouva pas chez ce vaillant guerrier le caractère des années précédentes.
Tout de même, il toréa son Saltillo avec son style de guerrier.
Toro de la Quinta : le tertio de piques de Tito Sandoval fut remarquable avec un toro qui quatre fois revint sous le fer de la pique. Il y eut deux chutes.
Le public se leva pour saluer Sandoval lorsqu’il quitta le ruedo.
Le toro fut lidié par Domingo Lopez Chaves avec des muletazos tirées au millimètre.
Une oreille tomba du palco.
Partido de Resina : c’était un toro d’estampe magnifique que le public applaudit car on en voit très peu de cette race.
Il sera lidié par Alberto Lamelas qu’on trouva beaucoup plus posé et avec un autre style que celui qu’on lui connaissait de guerrier.
Flor de Jara : il ne fut pas très représentatif de la race car il subit un tertio de piques démentiel qui frappa le président Cabanes qui alla faire des reproches au picador.
Pagès Mailhan : un bon début mais il fut difficile à la muleta .
Los Manos : il n’a pas répondu tout à fait à ce qu’est l’incaste de cette race.
Corrida des Dolores Aguirre :
Le lot était dans la présentation d’incaste et de tamaño de la race de ces toros.
Gomez del Pilar : c’est un torero combattant habitué aux toros compliqués. Il réussit avec les Dolores Aguirre à composer une faena équilibrée.
Javier Jimenez : il eut de l’intérêt pour le seul premier mais écourta ses faenas.
Miguel Angel Pacheco : il a conquis le public par ses lidias serrées et il a été programmé pour figurer au cartel du lendemain pour remplacer Emilio de Justo.
Corrida Pedraza de Yeltes
C’est avec cet élevage qu’on terminait la feria 2019.
Le ganadero qui avait l’an dernier envoyé un lot qui avait déçu a voulu cette année présenter un lot exceptionnel de présentation et d’incaste.
Daniel Luque coupera deux oreilles à Vic. Il a tiré des deux Yeltes des lidias d’une grande pureté de geste.
Pacheco, invité à cette corrida en tant que remplaçant, sur un petit périmètre, fit tourner les redoutables toros de Yeltes fortement armés et il construisit des faenas enchaînées.
Juan del Alamo : le club taurin l’avait mis au cartel pour le relancer dans la temporada. Il n’a fait aucun effort, laissant son toro entrer dans les avis réglementaires de la commission technique.
En résumé, les corridas comprenaient des toros bien dans le style du toro de Vic avec de la puissance et de l’incaste. Les toreros dans l’ensemble ont joué le jeu.
Cette feria sera bien une confirmation de toros authentiques, limpios et de toreros qui peut-être ne figurent pas dans les grandes affiches mais sont des vaillants qui aiment bien affronter les vrais toros.
Propos recueillis par Pierre Dupouy
Illustration photographique de Pierre Delhoste que nous remercions.