La Société Archéologique, Historique, Littéraire et Scientifique du Gers tenait, jeudi 5 juin, sa réunion mensuelle 13, place Saluste du Bartas, à Auch, sous la présidence de Georges Courtès.
Après avoir ouvert la séance et excusé un certain nombre d'adhérents, le président a donné plusieurs informations sur les actions menées dans le courant du mois passé ou dans les jours à venir :
- Le 12 mai dernier, la journée promenade banquet dans la région de Lombez a été une belle réussite. Le président en a remercié Pierre Dutil, M-Thérèse Caille et l’équipe municipale de Montpezat pour l’organisation parfaite de la journée.
- Le 18 mai, le président a fait une conférence à Mauvezin sur le réseau de chemin de fer gersois au XIXe siècle et une ligne de chemin de fer avortée entre Castelsarrazin et Lombez, lors de la réunion du 40ème anniversaire de l’association des Amis de l’Archéologie et de l’Histoire de Mauvezin désormais présidée par Jacques Carrère.
- Des membres de notre association donnent régulièrement des conférences en différents lieux, Laurent Mauras autour d’Auch, à Fleurance, Montégut et Sainte-Christie, Serge Brunet à Lectoure, Georges Courtès à Mas d’Auvignon … - Grâce à Alain Abeille, la dernière livraison de la revue Moulins de France mentionne le recensement des moulins gersois entamé par la Société.
Au cours de cette séance, deux communications ont été évoquées
Daniel Marcadet, Mobiles et Franc-Tireurs Gersois de la guerre franco-prussienne de 1870/71.
L’auteur s’est intéressé à un conflit oublié, la guerre franco-prussienne de 1870-1871. Il a étudié les mobiles et francs-tireurs gersois qui y ont participé. Il rappelle que l’armée impériale de Napoléon III a été rapidement anéantie durant l’été 1870. Après la chute de l’Empire au début de septembre, le gouvernement républicain tente de poursuivre la lutte. Il lève une nouvelle armée constituée de mobiles et francs-tireurs souvent mal équipées. Ils s’intègrent dans des régiments qui combattent entre Le Mans et Orléans dans l’espoir de débloquer Paris assiégé. Des lettres de soldats gersois publiées, et jamais étudiées, par le journal L’Avenir apportent de nombreux renseignements. Durant l’hiver, la vie de ces jeunes hommes est rude avec le froid, les maladies et le découragement. Quelques noms de rues, rue de Châteaudun, rue d’Angerville… rappellent encore certains combats. La guerre s’arrête en janvier 1871. La France doit accepter la défaite et payer une énorme indemnité à l’Allemagne désormais unifiée par le roi de Prusse, au cours d’une grande cérémonie dans la galerie des Glaces du Palais de Versailles.
Robert Sourp, Penser la victoire. Le docteur Labat, témoin et analyste du combat.
Le communiquant mentionne, en préalable, son contact avec le livre du Dr Labat, L’Ame paysanne paru en 1919, dans le cadre d’une recherche précédente sur Joseph de Pesquidoux où il lui est apparu évident, postérieurement, que la totalité des thèmes qui ont fondé l’œuvre de ce dernier étaient présents dans cet ouvrage paru dès 1919. Dans l’ouvrage, le Dr Labat cherche à comprendre, dans les faits dont il est témoin, la formidable mobilisation de tous, les uns au front qui passent sans transition du labeur écrasant des moissons au courage déployé dans la bataille de la Marne puis dans les assauts ultérieurs, les autres, à l’arrière, cultivant sans relâche dans des circonstances exceptionnelles, ce qui est indispensable pour nourrir la France et ses combattants. L’auteur explique par la supériorité de l’âme paysanne portant l’attachement à la terre, la force qui permit d’abord de « tenir », puis de « maintenir » face à l’adversaire jusqu’à la victoire finale.