Une résidence artistique bien remplie en Bas-Armagnac

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L’artiste photographe Alice Planes a ouvert des mondes

Du lundi 25 mars au samedi 11 mai, Alice Places est en résidence artistique en Bas-Armagnac. Pendant ces sept semaines, elle fait découvrir aux enfants, aux adolescents et aux adultes que la photo et ses différentes formes sont à leur portée pour s’exprimer.

Amener les personnes rencontrées à s’exprimer et exprimer leur identité, leur ancrage dans un milieu et une région, c’est ce qui anime Alice Planes et ce qu’elle a cherché à faire, par exemple à l’IME et à l’EHPAD de Nogaro et au foyer de résidents à Monguilhem. Elle a aussi entraîné des écoliers dans des contes faits d’images multiples et variées (1).

Outre la photo proprement dite, l’artiste fait de la retouche graphique par ordinateur, recadre des photocopies - peintes ou non – sur un autre support, passe à la sérigraphie brodée, au collage, au dessin par projection, sans oublier le cyanotype. Ce dernier a des effets spectaculaires et apparemment faciles à obtenir et il tient une grande place dans les ateliers d’Alice Planes destinés aux enfants (2).

Mardi 7 mai à la Palmeraie du Sarthou

Le 7 mai est l’exemple d’une grande journée d’activités dans le cadre idéal de la Palmeraie du Sarthou, à Bétous. Alice Planes s’installe devant la ferme de la Palmeraie et fabrique de nombreux cyanotypes avec les enfants des écoles de Nogaro, de Saint-Griède et de Manciet. Une feuille enduite de produit sensible, des feuilles, des graines opaques par dessus, une plaque de verre sur cet ensemble et le soleil fait le reste. Quand la couleur bleue qui apparaît est intense, l’artiste rince la feuille sensible dans un bac d’eau claire et c’est tout ! Ou presque, car le bleu continue à foncer vers le bleu de Prusse. À la Palmeraie, d'autres ateliers offrent de s'instruire en s'amusant : un atelier de sténopé, tenu par le Centre social et culturel le Clan, un atelier de prise de vue, où les enfants sont équipés d'appareils photo jetables et un atelier de sérigraphie.

Et Alice Planes ne s’est pas contentée de « cyanotyper » des fantômes et des bouquets de petit format proche du A4. Un grand drap est devenu un gigantesque cyanotype à la Palmeraie (voir photo). Et il a été exposé les 10 et 11 mai à l’expo de « restitution » de la résidence à l’espace folgarien.

Ces sept semaines ont été pleines d’une activité intense et riches de résultats visibles. Peu de gens avaient entendu parler des possibilités de la sérigraphie et encore moins du cyanotype ou du sténopé. Cette résidence a ouvert au monde de la photographie artisanale et artistique tous les publics du territoire.

(1) Alice a pu rencontrer :

  • les enfants des écoles maternelles du Houga, de Monguilhem, de Saint-Martin-d’Armagnac et de Nogaro ;

  • les élèves des écoles élémentaires et primaires d’Arblade-le-Haut, Le Houga, Manciet, Magnan, Nogaro et Saint-Griède ;

  • une classe de 6e du collège d’Artagnan de Nogaro ;

  • les 11/14 ans de l’IME du Houga ;

  • les adolescents du foyer rural du Houga ;

  • les enfants et adolescents dans le cadre péri-scolaire et extra-scolaire du Clan de Nogaro ;

  • les amateurs de photographie (à la bibliothèque du Houga le 24 avril, au Musée du paysan gascon de Toujouse le 25 avril pour un atelier ouvert à tout public et au Clan le 27 avril pour les ateliers ouverts à tout public en partenariat avec l’association Déclic) ;

  • les dentellières du Clan ;

  • les résidents du foyer d’accueil médicalisé de Monguilhem ;

  • les résidents de l’EHPAD de Nogaro.

(2) Procédé de tirage inventé en 1842 par l’astronome anglais Herschel. Un négatif ou un objet opaque (feuille d’arbre, dentelle etc.) est posé sur une feuille enduite d’une solution sensible. Une plaque de verre assure un bon contact entre le négatif et le papier. L’ensemble est exposé au soleil ou sous une lampe à ultraviolets jusqu’au moment où les parties enduites prennent une teinte bleu de Prusse intense. Le « développement » du tirage se fait en rinçant la feuille dans l’eau. Il ne reste plus qu’à la laisser sécher. La solution est composée de deux solutions réunies au moment de l’emploi : 8 g de ferrycyanure de potassium pour 100 ml d’eau et 20 g de citrate d’ammonium ferrique pour 100 ml d’eau (Chasseur d’images).

(3) Une boîte dont l’une des faces est percée d’un trou minuscule qui laisse entrer la lumière. Sur la surface opposée à cette ouverture vient se former l’image inversée de la réalité extérieure, que l'on peut capturer sur un support photosensible, tel que du papier photographique argentique. Comme l'œil, le sténopé capture des images inversées du visible (Wikipedia).

Extrait 1 DossierPresseResidenceCCBA2019-2.jpg
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Extrait 2 DossierPresseResidenceCCBA2019-4.jpg
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2 Fantôme en vrai 1bis 070519.jpg
2 Fantôme en vrai 1bis 070519.jpg
3bis Le fantôme apparaît dans la cuvette 1bis 070519.jpg
3bis Le fantôme apparaît dans la cuvette 1bis 070519.jpg
6 Nouveau cyanotype avec reflet sur le verre 1bis 070519.jpg
6 Nouveau cyanotype avec reflet sur le verre 1bis 070519.jpg
7 et sa réalisation 1bis 070519.jpg
7 et sa réalisation 1bis 070519.jpg
4 Alice Planes et la classe de Saint-Griède à la ferme 1bis 070519.jpg
4 Alice Planes et la classe de Saint-Griède à la ferme 1bis 070519.jpg
8 Drap cyanotype fait à la Palmeraie exposé au Houga 1bis 100519.jpg
8 Drap cyanotype fait à la Palmeraie exposé au Houga 1bis 100519.jpg
11 Partie du précédent 1bis 100519.jpg
11 Partie du précédent 1bis 100519.jpg
12 Photo et peinture 1bis 100519.jpg
12 Photo et peinture 1bis 100519.jpg
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