ASF - Blagnac : "Pour finir en beauté"

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Dimanche (coup d’envoi à 15 h) à Fleurance, stade Marius Lacoste, pour le compte de la 22ème et dernière journée de Fédérale 1, l’AS Fleurance reçoit Blagnac.

C’est l’histoire d’une bande de copains qui veulent « bien finir » une histoire commencée dans la précipitation l’été dernier, poursuivie dans la douleur et la difficulté durant l’automne et l’hiver, et qui finit dans la joie et la satisfaction au printemps.

Il n’y a pas grand-chose à coucher sur le papier quant à la mise en bouche de cette affiche. L’essentiel, l’ASF l’a déjà écrit sur le terrain lors de ses deux derniers matchs à la maison. Blagnac ? Oui, c’est un très gros, du lourd, une machine qui vient dans le Gers pour ajuster ses armes avant son entrée en phase finale pour une accession en Pro D2. Le 2 décembre dernier, lors du match aller, dans la banlieue toulousaine, Fleurance avait pris très cher (48-0). Un tarif qui fait mal, mais somme toute pas vraiment illogique au vu des deux puissances opposées. Ce dimanche donc, les Gersois n’auront d’autre but affiché que de dire au revoir à leur fidèle public par une prestation qui ferait honneur au maillot. « On veut finir proprement, insiste Christophe Puydupin, troisième ligne aile de l’ASF, qui ne pourra pas jouer suite à sa blessure contre Céret. Cette saison a été une saison de découverte de ce championnat. Oui, ça serait chouette de finir sur une bonne note ; ce serait une récompense pour tout le travail qu’on a fourni cette saison. On va essayer d’être au niveau, surtout face à une équipe qui joue la montée en Pro D2. »

Blagnac, qui n’a perdu que trois fois cette saison, écrase déjà l’ASF par ses stats : 66 essais inscrits (soit une moyenne de 3,47 par match) contre 35 essais inscrits (soit 1,84 par match) pour Fleurance. Mais qu’importe les chiffres. L’essentiel, on l’a déjà dit, est ailleurs.

Cette première saison en Fédérale 1, l’AS Fleurance l’aura passée avec les honneurs… et quelle que soit sa prestation face aux Blagnacais. L’équipe gersoise, sous la houlette du duo Djalil Narjissi et Christophe Tarozzi, a pris indéniablement du volume, à tous les niveaux ; et ça, tous les joueurs sont unanimes là-dessus. Les deux coachs tirant leur révérence dimanche soir pour faire leurs valises pour Marmande, mériteront les applaudissement de Marius Lacoste.

Du bord du terrain, Christophe Puydupin encouragera ses copains pour ce dernier acte. Alors Christophe, c’était comment cette première expérience en Fédérale 1 ? « La Fédérale 1 demande beaucoup d’exigence par rapport au niveau en-dessous. Beaucoup plus de travail à l’entraînement ; plus de travail en dehors du terrain, notamment avec la musculation ; on est obligé d’en passer par là. Ce sont des matchs très propres avec beaucoup plus de rythme, ce qui est agréable ; c’est une belle découverte… La saison prochaine ? On y pense un petit peu, mais on pense surtout à bien finir la saison sur une bonne note. »

Michel Courtès, co-président de l’AS Fleurance, est un homme heureux… et soulagé. Ses joueurs continueront de défendre les couleurs fleurantines la saison prochaine en Fédérale 1. Mais il n’en a jamais douté !

- Michel Courtès, quel bilan tirez-vous de cette saison ?

- Un bilan honorable. C’est ma première saison, personnellement, en Fédérale 1. Donc, ça a été très difficile au départ parce que, malheureusement, on s’était trompé un petit peu sur le recrutement parce qu’on n’a pas eu le temps pour s'en occuper, dans un délai de préparation très court. Ici, à domicile, on a fait de très bons matchs. Notamment contre Narbonne où on aurait pu accrocher la victoire si ce match s’était joué beaucoup plus tard dans la saison. Les garçons ont progressé, certainement grâce aux entraîneurs.

- Lorsque l’équipe était dans le dur, cet automne, avez-vous douté à un moment donné ?

- Non. J’ai toujours dit que je n’avais aucun doute, de toute façon, sur l’équipe et sur le staff. Je connais l’état d’esprit fleurantin, qui est un esprit de groupe. Je savais qu’en travaillant, on arriverait à se sauver. On aurait pu le faire beaucoup plus tôt si on n’avait pas louper certains matchs, comme celui de Castanet à la maison (13-16, lors de la première journée)… Je savais qu’à un moment donné, le travail effectué par les coachs allait payer.

- Justement, à propos des coachs (Narjissi et Tarozzi), tous les joueurs sont d’accord pour dire qu’ils ont tous progressé à leurs côtés, à tous les niveaux, même psychologiquement. Êtes-vous d’accord là-dessus ?

- Oui. Sportivement, les garçons ont progressé. Voilà. Après, psychologiquement… il y a le capitaine Damien Camacho qui est un très grand rassembleur.

- Quel match en particulier retiendrez-vous de cette saison ?

- Celui contre Narbonne, chez nous (16-16), où la victoire nous échappe. Narbonne est un « gros » avec du renom. Et dans le contenu du match, on aurait dû les battre. Pour moi, c’est honorifique d’avoir accroché Narbonne ici à Fleurance ; mais j’aurais été beaucoup plus content si on avait gagné.

- En vue de la saison prochaine, vous avez commencé à cibler des joueurs dans le recrutement ; peut-on connaître des noms ?

- Bien entendu, on a dans le collimateur certains joueurs, mais on va quand même attendre la fin du championnat. On a déjà fait signer quelques joueurs. Il faut sérieusement se renforcer devant, on le sait. Cette année, on a péché sur le cinq de devant, donc on va faire un gros effort sur ce secteur-là.

- Peut-on avoir un ou deux noms de nouveaux joueurs ?

- Non. (rires)

- On peut deviner que les nouveaux entraîneurs vont amener avec eux un ou deux joueurs de Colomiers ?

- On verra ; c’est possible.

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