Au classement, deux points les séparent. Pas grand-chose donc. Et pourtant, les Auscitaines s’attendent à passer un après-midi très compliqué en Haute-Garonne. Au match aller, cet automne, les Murétaines s’étaient imposées à Mathalin sur le score de 67-54. Mais cela n’avait pas entamé le moral des joueuses d’Adrien Coureau qui enchaînaient par la suite avec deux succès consécutifs. Des espoirs de montée commençaient à germer dans les têtes gersoises. Mais voilà, depuis le début de l’année, les filles de l’ABC ne trouvent plus le chemin de la victoire. Elles restent sur six défaites en championnat. Leur dernier triomphe remonte au 16 décembre dernier (contre Roquettes, 70-57). Puis est survenue la déception en coupe départementale où les Auscitaines se sont inclinées après prolongation contre Eauze ; sachant que les ABCistes avaient à cœur de jouer la finale.
Si le maintien est quand même en bonne voie, avant de se rendre à Muret, l’entraîneur auscitain nous livre ses impressions de fin de championnat.
- Adrien Coureau, depuis quelques semaines, vos joueuses sont dans l’obligation de revoir leurs objectifs à la baisse, non ?
- On est dans le dur, c’est compliqué. On est dans une spirale négative. Honnêtement, j’ai rarement vu ça : on n'a vraiment pas un brin de chance ! Que ce soit dans le jeu ou au niveau des blessures. Contre toutes les équipes, tout joue contre nous. Et on prend toujours un panier malheureux au pire des moments… C’est sûr, la chance, il faut savoir la provoquer, vous me direz. En plus, on joue vraiment bien au basket. On perd un match d’un point, un de deux points, un de trois points, un de cinq points, un de dix points. On a perdu en coupe (1/2 finale) contre Éauze qui a fait descendre six filles de la Nationale 3, et on perd après prolongation alors qu’on a mené pendant 34 minutes sur le match. Enfin, ça se joue à rien. On en parle beaucoup avec Damien (Gousseff, son adjoint) et on n’arrive pas à l’expliquer. On n’arrive pas à gagner. Et c’est dommage parce que tous ces matchs nous auraient permis d’espérer quelque chose de bien pour la fin de saison.
- Ceci dit, il faut rappeler que vous êtes une équipe promue ; donc vous revenez à votre objectif de départ, à savoir le maintien ?
- Exactement. En sachant qu’il nous reste Muret comme grosse équipe à jouer. Derrière, on va chez deux équipes du bas de tableau qu’il faudra battre, et le maintien sera acquis. De toute façon, il n’y a qu’une descente, et ce sera Bordères puisqu’elles n’ont pas gagné un match. Et nous, on a encore deux victoires d’avance sur les avant-dernières et les antépénultièmes. Et il y aura un barragiste. Donc, bon… je pense que ça devrait le faire pour le maintien.
- Dimanche, vous vous attendez à une grosse difficulté sur le parquet de Muret ?
- Muret est la dernière équipe classée devant nous que l’on va jouer cette saison. Après, on va chez les deux équipes classées derrière nous. Donc c’est là qu’il faudra gagner.
- Chez les filles, la motivation est toujours présente ? Vous n’allez pas finir le championnat en roues libres ?
- Heureusement que nous avons un super groupe avec un bon état d’esprit. Parce que sinon, on aurait pu très vite se mettre le feu. Et ce n’est pas du tout le cas…
- Et il y a eu cette élimination en coupe du Gers ; un trophée qui était à l’esprit de vos joueuses depuis le début de saison.
- Ah oui, on aurait aimé aller en finale. Disons que la finale a eu lieu avant l’heure. Eauze était la grosse équipe… et on perd après prolongation.
- Vous projetez-vous déjà sur la saison prochaine, ou est-ce encore trop tôt ?
- Oui, moi, c’est certain, je pense à l’année prochaine. Il faut vite se projeter sur l’année prochaine, tout en finissant cette saison de la meilleure des manières possibles. Ce serait bien de prendre les deux matchs sur les trois qui nous restent.