Les poilus de la Grande Guerre

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La vie de deux soldats gersois

Les poilus de la grande guerre

Samedi, salle des arènes, l'association que préside Christiane Dumas Pilou "Marciac culture, Patrimoine et Traditions" avait organisé une conférence sur les poilus de la Grande Guerre. Elle avait fait appel, pour traiter de cette époque aux conséquences douloureuses pour les campagnes gersoises, à l'historien Alain Lagors et à Anette Lafourcade de Tieste, fille d'un ancien combattant. La longue liste des jeunes de nos campagnes qui ont payé de leurs vies cette terrible épreuve est impressionnante.Alain Lagors a retracé la vie aux hostilités de deux soldats de Plaisance: Paul Saramon et Fernand Mailhat.

Paul Saramon était né en 1898 et mort en 1927. Sous-officier de carrière, il a servi dans l'infanterie coloniale dans un long séjour au Tonkin. Nommé lieutenant en 1918, il fut décoré de la Croix de Guerre et pris sa retraite en 1923. Passionné par la peinture qui lui permit d'exprimer sa créativité et sa sensibilité. Six de ses œuvres ont été présentées et commentées par Alain Lagors, celle d'un jeune poilu partant au front avec tous les détails de l'équipement, un fusain d'un poilu en fonction, à la plume, trois paysages montrant la désolation de lieux ravagés par les combats et une aquarelle de l'intérieur de la cathédrale de Reims.

Fernand Mailhat (1894-1918) était un parisien émigré dans le Gers. Caporal dans l'armée, agriculteur et dessinateur industriel, il devint, après la guerre, miroitier de luxe. Il a laissé des aquarelles et des dessins humoristiques à la plume représentant les belligérants, le coq gaulois, l'ours russe, le dogue anglais. Ces dessins étaient réalisés à la plume et au crayon, ainsi que des chevaux tracés à l'encre.

Anette Lafourcade a retracé la carrière de son père, pendant la guerre, avec toutes ses horreurs. Il avait devancé l'appel en 1913, blessé deux fois en 1915 et fait prisonnier en 1916. La raison de sa mission était de retarder l'avancée de l'ennemi au cours de combats au corps à corps avec de véritables carnages dans des villages saccagés. Dans les tranchées, les conditions étaient épouvantables qui se sont soldées par neuf millions de morts.

A été aussi évoqué le nom d'Eloi retrouvé 101 ans après sa mort sur les champs de bataille. Les discussions ont continué au cours de l'apéritif, ce qui a marqué la fin d'une agréable rencontre.

 

 

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