La peinture pour exorciser les tracas

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C'est lorsqu'elle est en proie aux soucis que Lydie Leszczynski trouve l'inspiration.

Voilà une artiste hors du commun ! Lydie Leszczynski s’est jetée dans la peinture il y a une trentaine d’années, avec une parenthèse tout de même de presque vingt ans « pour élever mes enfants ». Depuis, elle a signé entre trente et quarante toiles. Et tout ce qu’on peut souhaiter à cette artiste pour les années à venir... c’est d’en peindre le moins possible. Et ce n’est pas faire preuve de méchanceté ou de jalousie que de formuler un tel vœu. En effet, Lydie empoigne ses pinceaux et s’enferme avec sa toile vierge uniquement les jours de gros soucis. Pas de souci, pas d’inspiration.

Dans sa maison, à Aubiet, Lydie respire la joie de vivre ; le rire facile, les mots parfois maladroits mais jamais blessants, toujours sincères. Dans la vie, Lydie est conductrice de bus sur le réseau urbain Alliance à Auch. Et ce ne sont pas la fatigue et le stress du volant qui l’inspirent, non, mais plutôt un souci important qui lui mine l’esprit. Alors, à ce moment-là, elle s’enferme dans le bureau de son mari qui lui tient lieu d’atelier et n’en ressort que lorsqu’elle aura exorciser ses soucis en les projetant sur la toile. Le résultat ? Chevaux, anges ou taureaux se cabrent, se courbent, s’envolent, toujours dans des esquisses vaporeuses aux tonalités contrastées. « Quand j’ai des soucis, ça me gêne, ça me perturbe et ça m’oblige à peindre… Je mets sur la toile ce que je ressens. »

Même si Lydie Leszczynski avoue avoir eu un penchant pour la peinture depuis son enfance, c’est en 1988, suite à une tragédie familiale suivie de près par une grave maladie que tout se déclenche. Deux mois après être sortie de l’hôpital, Lydie ressent un besoin quasi viscéral de peindre pour extérioriser sa douleur. Sa première œuvre : deux chevaux ailés sortant au galop d’une sombre forêt pour se diriger dans une lumineuse clairière. « Il y a toujours des morceaux de lumière parce que je vais toujours de l’avant » nous explique-t-elle. Effectivement, ses toiles, naissant pourtant dans un moment de négativité, finissent toujours par donner la part belle au côté positif, à l’espoir.

Cette impatiente de nature préfère user de la peinture acrylique pour son côté rapide à sécher, « car je n’aime pas attendre si je veux y faire des retouches. Mais c’est vrai que les vrais peintres préfèrent utiliser de la peinture à l’huile. » Lydie n’a jamais voulu vendre ses œuvres. Elle préfère les offrir. Et de préférence à la famille ou à des amis proches. « Quand je donne un tableau que j’aime, j’ai l’impression de donner un morceau de mon âme ; c’est pour ça que je préfère les donner à des proches, à des gens que j’aime, car c’est comme si je restais un peu avec eux. » N’ayant encore jamais exposé, Lydie Leszczynski n’est pas contre l’idée si l’occasion s’en présentait.

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