La cérémonie de commémoration du Centenaire de l’Armistice de la Grande Guerre a été particulièrement bien suivie dans la sous-préfecture. Elle s'est déroulée en présence de la sous-préfète de Condom Isabelle Sendrané, de Pierre Beaudran maire, du président de la communauté de communes Coeur d'Astarac en Gascogne Patrick Fanton, du Vice- président du Conseil départemental Francis Dupouey et des autorités civiles et militaires.
A l'issue de l'office religieux, un imposant cortège composé des délégations d'anciens combattants, des officiels, gendarmerie et sapeurs pompiers auxquels s'étaient joints les enfants des écoles de la ville et de très nombreux mirandais. Le cortège ainsi formé s'est ébranlé pour rejoindre le monument aux morts des deux guerres, tandis que les cloches carillonnaient à la volée.
La cérémonie officielle
Après la lecture du texte du Président de la république par la Sous-Préfète de Condom, les élèves des écoles primaires, collège et lycée sont intervenus avec des textes qu’ils ont choisis puis, ils ont énoncé un à un les 74 noms des combattants mirandais morts pour la France. Dépôt de gerbes des officiels et des associations d'anciens combattants, sonnerie aux morts, minute de recueillement ont souligné le coté émotionnel de la cérémonie. Le chœur des écoliers mirandais dirigé par Max Fouga interprèta le chant des partisans et la Marseillaise, accompagné par les musiciens de la Société Philharmonique.
Le monument aux morts a été érigé en 1923.
Dès le 16 novembre 1918, la municipalité mirandaise décidait d'ériger un monument en hommage à ses victimes.
Mais en pleine crise économique après le départ de l'ensemble des militaires de la garnison et les conséquences du conflit, l'effort financier s'avéra trop important pour la commune. Cinq années ont été nécessaires pour que ce projet prenne corps. En 1919, le Conseil Municipal ne pouvait voter le 8 novembre que le crédit d'une somme de 108 francs pour l'achat d'une couronne.
L'année suivante une somme de 5.000 francs était inscrite au budget. Ne restait plus qu'à trouver l'emplacement et les fonds manquants.
Une quête était programmée en ville et dans les communes voisines, mais des tensions politiques et des querelles de personnes empêchèrent le projet d'aboutir. Les élections de février 1923 portèrent une nouvelle équipe à la tête du conseil municipal. Sous l'égide du nouveau maire, Joseph Meilhan, un crédit de 10.000 francs fut prévu sur le budget municipal mais le coût réel en était de 37.050 francs. Les associations d'anciens combattants furent chargées de l'organisation de "fêtes artistiques" afin de trouver les fonds nécessaires.
En juillet 1923, le projet était finalisé .La réalisation de la statue de bronze a été confiée à Gaston Leroux, sculpteur et professeur des Beaux-Arts à Bordeaux, le socle est l'oeuvre d'un artisan local Marius Debats, tailleur de pierre et ancien combattant de la Grande Guerre.
Une flamme sculptée, celle du souvenir, se trouve au pied du monument, devant une plaque ajoutée portant les noms des mirandais "morts pour la France" lors de la guerre de 1939-45.