L’hommage rendu aux résistants

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Dimanche  27 mai, à l’occasion de la Journée nationale de la Résistance, à l’initiative de l’Amicale des filles et fils des résistants et anciens combattants de Fourcès et de Montréal du Gers, a eu lieu une   cérémonie  à la stèle, sur laquelle est inscrit : « SOE Wheelwright Amicale Hilaire-Buckmaster et Bataillon de l’Armagnac Hommage à nos amis Anglais ainsi qu’à tous les résistants de Fourcès qui ont contribué à la libération du pays ».

C’est en présence du sénateur Franck Montaugé, de la conseillère départementale et maire de Larroque-sur-L’Osse, Patricia Esperon, de Lucien Castela, adjoint au maire de Fourcès, du représentant de l’Anarc 32, de Robert Clément, ancien président du Conseil départemental de la Seine- Saint-Denis, de Jeanine Barbères, présidente de  l’Amicale du réseau Hilaire-Buckmaster, de six porte-drapeaux, d’une délégation des Sapeurs-pompiers volontaires de Fourcès et de la population, que cette cérémonie d’hommage à la résistance s’est déroulée.

Après son mot d’accueil, le président de l’Amicale, Patrick Esquerre en maître de cérémonie a donné la parole aux personnalités.

Lucien Castela  a lu le message de Geneviève Darrieussecq, Secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Armées, dans lequel elle rend hommage aux résistants et rappelle  la création du Conseil National de la Résistance,  le 27 mai 1943, dans un appartement parisien du 48 rue du Four. Ce-jour-là  les représentants de huit mouvements de résistance, de six partis politiques et de deux syndicats, décidèrent d’unir leurs forces pour lutter contre l’occupant.

À l’invitation de Lucien Castela,   Patricia Esperon, a lu le poème « L’affiche rouge d’Aragon », texte qui provoqua dans l’assistance un fort moment d’émotions.

Après la lecture du message  de  l’Anarc qui a rappelé  le contexte de la création  du Conseil national de la résistance  sous la présidence de Jean Moulin, Robert  Darroux a précisé : «  Le 27 mai 1943 demeure pour moi une date importante et aussi plus personnelle. À l’époque j’avais 10 ans et mon père a pu être sauvé des geôles de la gestapo grâce à un bombardement. »

 Puis, Robert a relaté  les évènements  qui se sont produits à Fourcès pendant l’occupation allemande  en 1943,  notamment  l’accueil au lieu-dit Lacave,  par la  famille Labadie de Paul Pailhès, jeune de Mézin refusant le STO. Grâce à monsieur Laffargue, gérant du bistrot de Mézin, Paul fut tout d’abord accueilli à Fourcès par la famille Darroux, puis caché à Lacave par la famille Labadie. Paul s’engagea par la suite dans la résistance le 6 juin 1944, se rendit à Castelnau-sur-l’Auvignon, puis rejoignit le Bataillon de l’Armagnac.

Ensuite, Robert détailla le crash à Arx (40) de l’avion anglais, le rapatriement à Fourcès, par les résistants locaux  des sept aviateurs polonais, leurs caches à Fourcès et aux alentours, puis leur transfert en Espagne et par la suite en Angleterre, ainsi que l’arrivée  chez les Darroux de Colette, agent SOE, et de 15 juifs évadés de la centrale d’Eysses . Ces derniers furent conduits par la suite en Espagne et  ainsi furent sauvés des camps de la mort.

Après les discours du sénateur et de la conseillère départementale qui rendirent hommage aux résistants en rappelant les valeurs qui les animaient, la cérémonie s’est prolongée par le dépôt de gerbes par les personnalités, l’hymne national chanté et le salut aux drapeaux.   

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