Ce lundi 7 mai, Isabelle Paing, déléguée d’alerte thyroïde, dont nous avons déjà parlé à de multiples reprises, au sujet des problèmes occasionnés par le nouveau lévothyrox, nous avait fixé rendez vous dans la commune, au Café Central, lieu où elle organise divers débats et rencontres.
Elle tenait à porter l’accent sur un domaine non évoqué jusqu’à présent, les problèmes causés aux conjoints des malades, souffrant comme elle de troubles de la santé, dus à l’absorption du nouveau lévothyrox. Elle a indiqué d’autre part qu’à ce jour, utilisant le médicament produit en Italie, son état s’était particulièrement amélioré, mais jusque quand, car de nombreux pays d’Europe passent à la nouvelle formule du lévothyrox.
C’est donc son mari, Alain de Giusti, qui a souhaité s’exprimer. A noter qu’il est devenu aussi délégué pour le Gers et ce, pour soulager l’action menée par son épouse qui reçoit parfois jusque 100 appels téléphoniques journaliers en s’occupant, quant à lui, principalement de la gestion des commentaires sur le net.
Notre interlocuteur explique, qu’au début, il a essayé de comprendre de quoi pouvait souffrir son épouse, car sa méforme à la suite des troubles de santés, provoquait des tensions dans leur couple. Lui-même a vu sa tension s’élever de manière vertigineuse et il a été victime d’ un stress quasi permanent et de forte intensité. Il avait du mal à comprendre pourquoi son épouse ne voulait pas et ne pouvait pas vivre comme avant. Leurs amis se détournaient d’eux, vue leur incompréhension du problème. Il indique que pour certains des malades, souffrant de mêmes troubles que son épouse, à cause de cette utilisation d’un médicament inadapté, cela a été jusqu’à provoquer des divorces.
Leurs loisirs ont été "chamboulés" car, vus les troubles de santé, la malade de la thyroïde était incapable d’aller où le couple souhaitait se rendre. Il indique que, comme lui, beaucoup de conjoints avaient du mal à saisir ce qui arrivait.
Lui ne comprend pas pourquoi on n’a pas laissé, sur le marché de la santé, l’ancien lévothyrox en même temps que le nouveau, lorsque celui-ci est apparu, évoquant des raisons sans doute financières. Pour lui, il y a une difficulté à comprendre pourquoi on a changé un médicament qui fonctionnait bien. La plupart des conjoints de malades, qu’il a côtoyés, auraient souhaité d’avoir à disposition des malades de la thyroïde les deux formules.
Un autre problème évoqué ce sont les multiples associations qui se sont créées sur ce problème du nouveau lévothyrox, alors qu’une seule regroupant les autres aurait été bien plus efficace.
Il précise qu’il est apparu, depuis quelque temps que de nouvelles personnes étaient victimes de troubles, car à l’étranger aussi, un an après la France, on a lancé la nouvelle formule.
Nous l’avons donc remercié pour ce témoignage de "conjoint de malade" qui pourra, sans doute, aider d’autres couples concernés.
Pour conclure cet entretien, Isabelle Paing a déclaré qu’elle souhaiterait que l’on réunisse des gens malades, dont certains souffrant de troubles et d’autres pas, des gens sans problème de thyroïde et des conjoints de malades, gênés dans leur vie de tous les jours, afin de réaliser un reportage, de manière à bien cerner tous ces problèmes.