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Aujourd’hui 5 février de 8 h 30 à 14 heures, une trentaine de tracteurs et remorques bloquaient l’entrée du rond point de la Hurée sur lequel aboutissent la déviation d’Auch, les routes de Condom, Vic-Fezensac et l’ancienne départementale qui mène vers Auch. Les manifestants étaient là tout comme ceux installés aux ronds points des Justes et de Saint-Cricq pour exprimer leurs mécontentements de voir que « encore 79 communes du département sont exclues des zones défavorisées ». Certains sont présents en soutien pour ces agriculteurs qui risquent « d’être sacrifiés par une exclusion du zonage » et d’autres tel Etienne Beyrie y sont pour exprimer leurs colères car concernés « par leur survie », leurs exploitations ayant été déclassées.
Etienne Beyrie, jeune exploitant, installé à Castelnavet en zone de plaine pour 34 ha possède une autre exploitation dans la commune voisine de Coulomé-Mondébat de 160 ha en zone défavorisée laquelle lui sera retirée car ayant 34 ha de plaine. « C’est hallucinant, s’exclame Étienne Beyrie, l’exploitation de Couloumé-Mondébat est non mécanisable, j’y ai retourné deux engins. Si toute mon exploitation passe en zone de plaine je perds 14 000 euros par an et donc j’arrêterai d’exploiter. Je ne suis pas le seul dans ce cas ».
Sur le coup de 15 heures tous les manifestants avec leurs centaines de tracteurs et remorques se sont retrouvés place de la Libération à Auch. Les leaders syndicaux ont alors pris la parole pour exprimer leurs revendications dont la principale est « le 100% du Gers en zone défavorisée simple car nous n’acceptons pas un traitement inégal des agriculteurs dans le département du Gers ». Et le président des JA 32, Benjamin Constant de marteler : « Ils ne comprennent pas notre situation et ils n’ont pas la notion du handicap qui est lié au rendement, à la topographie, et au climat. Restons mobilisés en attendant la nouvelle carte ». Celle-ci devrait être révélée ce mercredi 7 février dans l’après-midi par le ministre de l’agriculture, Stéphane Travert. En attendant la découverte du nouveau zonage, Christian Carmona président de la FDSEA 32 conclu : « Si cela ne s’améliore pas, nous durcirons nos actions ».
