Jeudi soir, l’association pluri-professionnelle de santé, Territoire de santé Gascogne Armagnac (Tersagnac), était accueillie au Conseil communautaire, qui a eu lieu à Campagne d’Armagnac.
L’association avait sollicité cette rencontre afin d’aborder l’important problème de la désertification médicale sur le territoire.
Tout d’abord, le président Didier Dupront a informé l’assistance que l’ordre du jour du Conseil communautaire avec le débat d’orientation budgétaire était reporté, suite à l’absence des élus d’Eauze qui étaient mobilisés sur leur commune à la suite de l’accident du bus scolaire.
Didier Dupront a donné ensuite la parole aux représentants de Tersagnac, le docteur Jean Lary et Angélina Conraud.
Après avoir rappelé la création de Tersagnac en 2016, les motivations qui animent la quarantaine de professionnels de la santé, les diverses réunions avec les élus et celle publique, ainsi que la pétition adressée à l’ARS et les moyens Internet utilisés, notamment le site Tersagnac, sa page Facebook et le site du Département « Futurs médecins Dites 32 » Jean Lary a précisé que ces dernières années 12 médecins ont arrêté leur activité, dont 8 sur Cazaubon, et qu’en 2018, deux autres prendront leur retraite :
« Il est important de fédérer nos énergies afin que nous prenions ensemble les mesures, suite à cette situation catastrophique. Les professionnels sont à bout. Il y a des pistes à explorer avec vous. Tersagnac a besoin de vous et qu’une commission de travail d’élus et de professionnels, soit créée. »
Didier Dupront comprend bien la situation étant lui-même médecin. Il ne trouve aucun médecin intéressé pour reprendre son cabinet médical de Gondrin, malgré les sérieux avantages qu’il propose :
« Nous sommes prêts à vous accompagner, si vous avez un projet qui tient la route. Aujourd’hui, la Communauté de communes n’a pas la compétence santé et pas les moyens financiers. Nous pourrions en temps voulu en trouver. Ce qu’il faut maintenant c’est un projet. Je veux créer un groupe de travail, mais pour travailler sur quoi ? »
Jean Lary a précisé :
« Il y a des pistes à tester en regardant ce que font d’autres Communautés de communes et des départements. Si on n’est pas soutenu par les élus, nous n’irons pas loin. »
Marie-Ange Passarieu a rappelé comment les élus de Cazaubon ont immédiatement soutenu Tersagnac, à sa création. Puis elle a expliqué qu’avec Didier Dupront, ils ont rencontré les internes conviés par le département. Ces derniers ne peuvent pas venir sur le territoire de la CCGA, vu l’absence de maître de stage.
Angélina Conraud, a annoncé que depuis la création de Tersagnac, elle avait constitué de nombreux dossiers à l’aide de personnes compétentes, tissé des relations avec des professionnels, notamment pris des renseignements sur les Centres de santé et autres pistes possibles, et qu’elle tenait à la disposition de la commission de travail, toutes ses informations.
Claude Vettor, vice-président de la CCGA responsable du Centre Intercommunal d’Action Sociale (CIAS) :
« Ce que nous craignons c’est qu’il n’y ait plus de médecin. Nous sommes prêts à travailler avec vous, mais nous avons besoin aussi de connaître précisément vos attentes et celles des jeunes médecins, ainsi que leurs aspirations. »
Après deux heures de débat, Didier Dupront a conclu :
« Je vous garantis qu’un groupe de travail se mettra en place rapidement. »
Claude Vettor, a accepté de constituer ce groupe d’élus qui travaillera avec les membres de Tersagnac