Ces dernières années, il arrivait souvent qu’Annick Ladevèze annonce faire l’impasse à l’avenir sur la réalisation de sa crèche. Aujourd’hui, elle a fini par admettre que jusqu’à son dernier souffle, elle assouvira ce qui est peut-être un rêve de petite fille qui ne s’est jamais éteint . En fait parler simplement de crèche pour ses réalisations est bien trop réducteur car c’est plutôt d’une véritable œuvre d’art dont il s’agit, chaque année restructurée, agrandie, complétée .
Une création qui va bien au-delà de la Nativité
Certes, il y a bien la Nativité qui, cette fois a pris son indépendance et par la même occasion une toute autre importance, mais aussi la reconstitution minutieuse et fidèle de la vie traditionnelle de nos régions mais aussi de tous les pays que cette grande voyageuse a pu visiter. D’un simple regard, on saisit là où l’on est, passant ensuite d’une pays ou d’une contrée à l’autre comme s’il y avait, malgré les différences climatiques et économiques , une certaine similitude de mode de vie . Tout se juxtapose en harmonie , en jouant sur les dénivelés créés sciemment dans l’espace . Certes la Bretagne , qu’elle soit intérieure ou maritime, terre des ancêtres d’Annick , garde toujours une place privilégiée mais cette année, s’y est ajoutée la Normandie qui ne demande qu’à prendre la même ampleur.
Le travail d'une artiste douée d’une grande créativité
Sur une surface qui s’agrandit d’années en années, ce sont des centaines de santons, des dizaines de bâtiments et constructions en tous genres , en arrière-plan quelques aquarelles personnelles , tout avec une place bien déterminée qu’on ne peut envisager de changer car cela a été réfléchi au plus juste et que la conceptrice a d’ailleurs bien intégré dans sa mémoire visuelle. Pas la peine de déplacer quoique ce soit à son insu sans qu’elle ne s’en aperçoive pas immédiatement ! Ce qui est remarquable et c’est là tout le talent d’un artiste, c’est sa manière d’intégrer dans le décor des débris anodins ramassés dans la nature : des bouts de bois mort, certains cailloux, de vieilles souches, des morceaux d’écorces , des champignons, quelques plantes miniatures et bien sûr de la mousse ! Une mare, ce n’est qu’un morceau de miroir et l’arche d’un pont, une minuscule branche coudée ! Tout est ainsi ! Annick passe des heures devant ce petit chef d’œuvre de créativité . Allez donc partager son plaisir jusqu’à la fin février, un seul coup de fil préalable suffit !