Une note d'optimisme dans l'économie gersoise

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Régulièrement la Banque de France réalise des enquêtes par l'intermédiaire de son réseau régional. Enquêtes mensuelles, trimestrielles et de fin d'année sur les tendances économiques. 

En France, la croissance a commencé à se redresser, atteignant 0,6 % et 0,5 %, respectivement au deuxième et troisième trimestre 2017. Toutefois, malgré la vigueur des créations d’emplois, le taux de chômage demeure élevé, à 9,4 % au 3ème trimestre 2017. L’opinion des chefs d’entreprise interrogés lors des enquêtes de conjoncture sur l’évolution du climat de leurs affaires n’a jamais été aussi haute depuis avril 2011 dans l’Industrie comme les Services (excepté le secteur de l’hébergement-restauration).

Conjoncture départementale

Dans un communiqué de Presse, Eric Bizard directreur départemental du Gers vient de faire connaître les tendances concernant l'évolution de l'économie sur le département . Si l'on peut se réjouir de la tendance générale, on ne peut que s'inquiéter des distorsions qui apparaissent . Selon l'adage "Quand le bâtiment va, tout va" ce qui ne semble pas le cas sur le département ou agriculture et commerce local tardent à la reprise. Plus grave la différence de réactivité  entre industrie et agriculture creuse le fossé entre l'est et l'ouest du département plus ancré sur une économie traditionnelle et où l'on retrouve les affres de la ruralité. Le tableau dressé se veut cependant optimiste :  

Globalement l’activité est plutôt bien orientée. L’économie gersoise a enregistré des progrès notables au cours de l’année 2017 à l’exception cependant du commerce de proximité, de l’agriculture et des secteurs liés. Les leaders du département, notamment, bénéficient de bonnes perspectives tandis qu’une amélioration semble se confirmer pour le BTP, en particulier à l’Est du département.

Des indicateurs conjoncturels et financiers qui montrent une évolution plutôt favorable

  1. Le nombre d’incidents de paiement déclarés en incapacité de payer continue de s’inscrire en baisse (-2 % sur les 12 derniers mois)
  2. Le nombre de défaillances d’entreprises régresse encore  (-6 % en 2017) à un rythme assez comparable à celui enregistré au niveau régional (-8 %) ou national (-7,5 %). La plus forte baisse concerne le secteur de la construction mais parallèlement on relève une plus forte sinistralité des secteurs du commerce et du secteur agricole
  3. La baisse des dépôts de dossiers de surendettement par les ménages  se poursuit (-4.2% à fin octobre). 
  4. Le nombre de dossiers déposés auprès des services de la Médiation du crédit diminue
  5. Le financement de l’habitat tous secteurs confondus (constructions neuves – amélioration et acquisition d’ancien) progresse fortement (+ 56 % sur le premier semestre 2017 par rapport à la même période de 2016)
  6. La demande de crédits enregistre une progression (+ 1,5 % de croissance annuelle à fin septembre 2017) toutefois moins forte qu’en région Occitanie (+5,6 %) et en France (+ 4,5 %) 

Par secteur

Agriculture

Le secteur agricole est affecté par les crises successives liées à la grippe aviaire. De même, coté céréales si la qualité a été plutôt au rendez-vous de la collecte 2017, ce n’est pas le cas des cours qui restent durablement bas.

Seule la viticulture continue à tirer son épingle du jeu grâce notamment à la bonne dynamique des Côtes de Gascogne.

Quant aux productions bio, elles progressent régulièrement faisant du Gers l’un des leaders français en ce domaine, l’enjeu étant demain de structurer les filières de transformation. 

Bâtiment /TP 

Dans le sillage de la reprise observée dans les principales métropoles de la région, le Gers voit la conjoncture s’améliorer progressivement dans le BTP. Pour autant, la situation reste fragile dans un département où le secteur a été fortement affecté depuis la crise de 2008 avec une forte baisse du nombre d’entreprises et de salariés.

Industrie

À l’exception du secteur des industries agroalimentaires et en particulier des entreprises de transformation de palmipèdes, l’activité a été bien orientée en 2017 avec de bonnes perspectives pour 2018. On notera notamment la croissance toujours soutenue dans l’industrie aéronautique.

Services et Commerce

Les principaux acteurs de services aux entreprises ont connu un bon millésime et font état de prévisions favorables pour 2018. En revanche le commerce de proximité et en particulier de centre-ville paraît souffrir avec une concurrence des réseaux de vente par internet de plus en plus prégnante. A cela vient s’ajouter la problématique de la transmission.

 

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