Notre petit ville qui grandit un peu trop vite a, ces derniers temps, eu un petit retour en arrière si agréable, grâce à ces querelles de voisinage au sujet du patriarche qui a dû être abattu.
En effet depuis de nombreux mois, dans le quartier du Moulin Saint-Aguet, les habitants formaient deux clans, impossibles à réconcilier, façon Clochemerle.
De nouveaux habitants, qualifiés, par les plus anciens, respectueux de la nature, de citadins ne voulant pas ramasser feuilles et glands, de ce beau chêne quasi centenaire, entretenaient une sévère querelle.
La mairie avait été sollicitée pour prendre une décision. En effet les nouveaux prétendaient qu’il fallait abattre le patriarche et les anciens qu’il fallait au contraire se contenter de le rafraîchir en l’élaguant, pour conserver la végétation et la verdure lisloises.
Un élagueur avait même été contacté et il avait osé prétendre qu’on n’élague pas un chêne, préférant, sans doute l’abattre pour gagner plus.
Les services techniques de la mairie, après quelques mois de tergiversations, sont venus examiner l’objet du litige.
Décision a été prise de l’abattre, même s’il semblait encore fringuant, car il semblait que son cœur était malade et donc que l’euthanasie était la seule solution.
En effet les services municipaux craignaient de voir un nouvel arbre tomber sur des véhicules, locaux ou personnes, comme cela a été le cas dans le parc de la marquise en face du château Aymeric de Panat, il y a quelques mois.
Donc le patriarche a été abattu, et d’un entretien avec le maire, Francis Idrac, j’ai compris que, vus les risques encourus et après examen de la souche, qu’il était effectivement assez malade et que l’on ne pouvait le laisser en vie, avec un simple élagage.
Les nouveaux habitants ont donc eu raison des anciens au Moulin Saint-Aguet mais la décision prise, l’a été, après mure réflexion. L’histoire de ces, plutôt sympathiques, petites querelles, façon Clochemerle a donc pris fin avec la mort du vieux chêne. Ces discussions ont eu l’avantage de montrer que notre commune gardait un petit soupçon de ruralité, malgré sa forte expansion démographique.