« Histoire, mémoires et transmission » les Harkis de Mirande.

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On les appelait les Harkis.

A l’initiative d’Anne Laybourne, sous préfète de Mirande, une journée sur le thème « Histoire, mémoires et transmission » sur les Harkis de Mirande, a été organisée.

La matinée fut réservée à une marche en forêt de Berdoues, forêt entretenue par un groupe de Harkis hébergés à Mirande. Une stèle mémorielle et un plaque explicative furent dévoilées.

L’après midi, salle André Beaudran, à Mirande, Abderahmen Moumen, chargé de mission national « mémoire de la guerre d’Algérie » à la direction générale de l’office national des anciens combattants et veuves de guerre ( ONACVG) présenta les Harkis dans leurs fonctions en Algérie, leur exode et leur accueil en France au lendemain de la guerre. Quelques documents filmés de l’époque montrent l’obligation pour les Harkis de se présenter devant un juge pour se soumettre à la déclaration recognitive alors qu’ils étaient Français.

Les intervenants d’une table ronde s’exprimèrent sur les aspects « histoire et mémoire ». Mr Calhiol cita les documents existant en archives. Joëlle Morineau, professeur au lycée agricole Mirande Valentees, retraça le travail accompli par deux classes : des interviews filmées de personnes ayant vécu dans le hameau de forestage de Mirande, expliquant leur exode, le déracinement de leur terre algérienne, leur accueil désastreux dans des camps de fortune en France, la vie difficile dans des baraquements et les pérégrinations au gré de décisions administratives. Plusieurs enfants des Harkis ayant vécu à Mirande sont intervenus pour préciser les conditions d’accueil indignes subies par leurs parents. Mais aussi il ont insisté sur la volonté de leurs familles de leur donner une éducation et une scolarisation « dans l’Ecole de la République » comme le souligna Fatma Adda. Alain Ayad indiqua qu’il porte un prénom « français » imposé à sa naissance, ses parents le prénommaient Mohamed. Alain Guermat exprima ses difficultés d’intégration. Fils de Harki, ses camarades algériens et marocains l’appelaient traitre, les jeunes français, espagnols ou italiens étaient aussi racistes envers lui. Fatima Guermat interroge « On nous appelle les enfants de Harkis, mais pourquoi ? Je suis française d’origine algérienne. »

Une seconde table ronde « transmissions et perspectives » permit  aux participants de développer les projets au sein des établissements d’enseignement Alain Fournier et Lycée Agricole pour contribuer au devoir de mémoire. Fatma Adda souhaite qu’un plus grand nombre de personnes apportent leur connaissance et leur soutien au groupe de travail " Histoire, mémoires et transmission" sur les Harkis de Mirande.

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