Les 18 tableaux que Daniel Lacombe a accrochés jusqu’au 30 septembre aux cimaises de la salle Astarac de la Médiathèque sont à l’image de l’artiste qui s’est mis aux pinceaux il y a trois ans seulement. Lui-même qualifie sa peinture comme atypique et spontanée, canalisant la turbulence de ses émotions où alternent sa mélancolie comme ses exaltations. Aussi utilise-t-il cet art comme une thérapie beaucoup plus efficace que bien d’autres médications. Dans ses tableaux, il mêle la réalité à un imaginaire dans lequel il passe beaucoup de temps, partant toujours de choses existantes, il les inclue ensuite dans cet irréel qui l’habite. Passionné par les animaux et notamment par les corbeaux, chaque tableau en représente un ou plusieurs que le visiteur pourra s’amuser à découvrir . Daniel Lacombe ne suit pas les critères habituels de la peinture, n’étudiant ni les formes, ni les couleurs , repoussant systématiquement tout ce qui est imposé . Pour travailler, il utilise un mélange acrylique, huile et pastel, une technique qui est d’ailleurs plutôt insolite dans ce domaine. Autre curiosité, l’ambiance de musique classique qui est pour lui une source d’inspiration et lui donne souvent l’élan pour se lancer dans un nouveau projet . D’ailleurs, il débute toujours par l’arrière- plan , mettant ensuite des formes pour donner corps à son œuvre . Certains éléments identiques comme les oiseaux, les bouleaux ou certains bâtiments qu’il affectionne particulièrement peuvent figurer dans plusieurs tableaux différents ; c’est ainsi qu’une maison découverte quelque part avec sa cabane à bois se retrouve dans plusieurs toiles. Ne supportant pas la foule, il peint de préférence les lieux abandonnés par l’homme. Il y a aussi sa chienne laquelle il a consacré un tableau complet et très réaliste qui concrétise son attachement envers sa compagne de 16 ans. Chacun de ses tableaux représente une étape de sa vie dont il aurait bien du mal à se séparer. Aussi expose-t-il pour son plaisir et sans arrière-pensée mercantile, cherchant avant tout à faire partager la beauté telle qu’il la ressent même si elle peut paraître parfois un peu torturée. A voir le mercredi ( 10h-12h et 14h-18h), le vendredi et samedi ( 9h-13h)