Co-écrit avec Thibault Segouin, le spectacle de Ben, « Éco-responsable », transporte le public dans un univers d’écologie très particulier…
« Eco-responsable est un spectacle avec de l’humour, mais pas seulement, de la musique, mais pas tout le temps, et peut-être même de la poésie, mais c’est pas sûr. » Pour ceux qui l’ignoreraient encore, Ben est un auteur, metteur en scène et humoriste d’un style hors du commun, et qui après avoir navigué de-ci de-là dans la sphère artistique aimerait être « capable de construire un monde meilleur ». Et, cela va sans dire, ça passe par l’écologie et les relations humaines.
Rêve ou utopie ? En tout cas, une affaire très sérieuse, mise en scène dans un spectacle traité avec un humour du troisième type et dans lequel Ben, sans avoir l’air d’y toucher, distille quelques messages, avec finesse et sans aucune démagogie. De quoi s’agit-il ? D’une histoire d’économie où l’on parle du réchauffement climatique. Ben a un peu honte de l’avouer, il a un côté un peu écolo, et se définit non pas comme un écologiste mais comme un « éco-sensible ». « Cet aspect de ma personnalité me vaut souvent la remarque suivante : c’est pas parce que tu manges bio que tu vivras plus longtemps. Alors je réponds timidement : oui, mais avec le vieillissement de la population et les difficultés pour financer les retraites, c’est peut-être une bonne nouvelle. »
Texte bien ficelé
Il décide donc de faire des économies, à commencer par la lumière… puisque c’est son « premier spectacle à faible consommation énergétique ». Le spectacle débute avec les conditions d’élevage du tilapia (c’est un poisson), se décline en sketches inédits, passant de Facebook à la vie des politiciens, faisant des digressions à loisir – et avec un aplomb déconcertant – vers des sujets sans aucun rapport, dans lesquels la logique et l’illogisme se côtoient allègrement… Mais le tout est délivré dans un texte bien ficelé, qui pétille d’optimisme et où la dérision a la part belle.
L’artiste est un spécialiste d’une dialectique rapide, qui fait fi des temps morts, se distinguant par une virtuosité technique où tout est maîtrisé, les silences aussi bien que les voix. Il ne s’agit pas de perdre le fil, le fil rouge qui serpente dans un univers de circonvolutions où l’absurde et le délire dominent.
Ben, maître de l’absurde donne rendez-vous au public le vendredi 17 mars à 21 heures dans la salle des fêtes. Tarifs : abonnés 22 euros ; non abonnés 24 euros ; moins de 18 ans abonnés 17 euros ; non abonnés 19 euros. Réservations au 07 82 86 77 97.