La Société Archéologique, Historique, Littéraire et Scientifique du Gers a tenu sa séance le mercredi 4 janvier 2017 à 14 h 30, à son siège, 13, place Saluste du Bartas, à Auch, sous la présidence de Georges Courtès, président de la Société.
Le président a présenté ses vœux à tous les membres de la Société, souhaitant à tous présents ou absents, une excellente année 2017. Il a signalé la parution de deux ouvrages, celui de Raymond Nart consacré à Gaudonville en Lomagne et celui de Bernard Comte regroupant de beaux dessins sur Lectoure. Autre information, notre jeune consoeur Sophie Fradier à qui notre Société avait décerné en 2009 le prix Dumont pour son excellent mémoire de Master sur la construction de la façade de la cathédrale d’Auch, a brillamment poursuivi ses études. Le 13 décembre dernier, à l’université de Toulouse, elle a soutenu une excellente thèse consacrée aux Frères Souffron (vers 1554-1649), deux architectes ingénieurs entre Guyenne en Languedoc sous la direction du professeur Pascal Julien. Les membres du jury, professeurs dans les universités de Saragosse, Paris-Sorbonne, Bordeaux, Nantes et Montpellier ont souligné le travail remarquable consacré à ces architectes qui ont oeuvré notamment à la construction du Pont Neuf de Toulouse, des châteaux de Cadillac, de Caumont, la cathédrale d’Auch etc. La Société s’associe à ces félicitations et souhaite une belle carrière universitaire à l’auteur. En commémoration de la guerre 14-18, le Président a lu un passage extrait des carnets de guerre de Jean-Louis Lafourcade d’Auch intitulé Noël 14 « On avait rêvé jadis de réveillons plantureux mais contre l’infortune, nous fîmes bon cœur ! Je relevais aux tranchées la nuit de Noël à 11h ½. Quand vint minuit, nous entonnâmes tous en cœur « Minuit Chrétien » puis « La Marseillaise » et pour terminer la fête, je fis faire une salve de 50 coups de fusil. A cela, les Boches répondirent par quelques bombes. Une d’elles tomba près de moi, me blessa très légèrement à la main droite. Ensuite, ils chantèrent aussi et nous causâmes même ! Il y en eut un qui nous demanda en très bon français si nous avions bien réveillonné… »
Jacques LAJOUX, a présenté une communication sur les fouilles d’Edouard Lartet dans le Gers.
Edouard Lartet est mondialement connu pour avoir découvert en 1836 sur le site de Sansan (Gers), la mâchoire du premier singe fossile ouvrant la voie à la recherche des restes d’hommes fossiles. Plus tard, il met au jour à St-Gaudens, la mâchoire d’un primate longtemps considéré comme un ancêtre potentiel de l’Homme. Le jeune avocat auscitain abandonne son emploi pour se consacrer à la paléontologie. Il voyage souvent entre Toulouse et Paris mais organise néanmoins chaque année, des chantiers de fouilles de plusieurs semaines avec l’aide de nombreux ouvriers. En son absence, des collaborateurs comme Pierre St-Martin, surveillent les travaux et récoltent les vestiges découverts. Des dizaines d’espèces sont identifiées. Il s’agit souvent de fossiles de grands animaux comme le mastodonte ou le rhinocéros mais en 1846, pour le site de Villefranche, il demande de « faire la récolte soigneuse des petites espèces et pas seulement de la grande faune ». Il peut ainsi identifier les restes d’un oiseau à dent du genre Pélagornis. Dans le Gers, il intervient à Baillasbats, Simorre, Bassoues, Durban, Castelnau-Barbarens, Betcave etc. Il envoie de nombreuses caisses de fossiles toujours conservés et souvent présentés au Museum d’Histoire naturelle de Paris ou de Toulouse.
Prochaine réunion mercredi 1er février 2017 pour l’Assemblée générale de l'association