maladie d'Aujeszky (rage du sanglier)

sanglier chasse marcassin.JPG

un cas a été confirmé dans le Nord du Gers,

maladie d'Aujeszky (rage du sanglier)

Depuis plusieurs semaines maintenant, des cas de la maladie d'Aujeszky (pseudo-rage) sont recensés chez les chiens de chasse un peu partout en France. Et un cas a été confirmé dans le Nord du Gers, en décembre 2024.

Cette maladie est transmise par les suidés (porcs et sangliers) aux carnivores (chiens notamment). Elle se transmet lors de contacts rapprochés avec des sangliers porteurs de ce virus, en particulier lors d'actions de chasse (morsures des chiens sur les sangliers), mais aussi lors de consommation de viande ou d'abats. Après une très courte phase d'incubation (2 à 6 jours), les symptômes, proches de ceux de la rage, débutent par une modification comportementale soudaine :

  • - Démangeaisons importantes (le chien se gratte jusqu'à l'automutilation),
  • - Agressivité,
  • - Puis une paralysie du pharynx apparaît, empêchant la déglutition (le chien bave).

L'Aujeszky est fatale et il n'existe aucun traitement une fois la maladie contractée chez le chien !

Aujourd'hui, seul le vaccin AUSKIPRA BK ® est utilisé pour vacciner les chiens mais c'est un vaccin porcin qui n'a pas été étudié chez les chiens. Une étude portant sur la vaccination de ces chiens par ce vaccin a été initiée dans le département de l'Aube fin 2021 et les premiers résultats sont connus.

Cette étude, pilotée par la FNC (Fédération Nationale des Chasseurs), visait à évaluer chez les chiens les effets indésirables éventuels et à mesurer l'efficacité de ce vaccin mis sur le marché. Elle a été menée par la Fédération nationale des chasseurs en lien avec l'Agence Nationale du Médicament Vétérinaire, le Laboratoire National de Référence pour Aujeszky (ANSES), l'Ecole Vétérinaire de Nantes (Oniris), l'Ecole Vétérinaire de Maisons-Alfort, le Laboratoire Départemental d'Analyses Vétérinaires de l'Aube et la Fédération départementale des chasseurs de l'Aube.

Les résultats de celle-ci montrent que ce vaccin entraîne bien une production d'anticorps chez les chiens. Cependant, ces anticorps ne semblent pas capables de neutraliser le virus de façon importante et durable. Il faudra maintenant explorer la protection qu'il confère par la voie de l'immunité cellulaire afin de pouvoir conclure plus précisément. Enfin, aucun des chiens de l'étude n'a présenté d'effets indésirables graves pouvant être reliés directement à la vaccination.

Malgré une mise en œuvre difficile, nous vous invitons à éviter autant que possible les contacts entre les chiens et les sangliers, pendant et après l'acte de chasse, en particulier, à ne pas distribuer de gibier tué (viande et abats) aux chiens et également gérer rapidement les plaies de chasse en consultant un vétérinaire.

Signalez tout cas positif avéré à la fédération de chasse du Gers.

Publicité
Suggestion d'articles
Suggestion d'articles