Michel Gabas souhaite une concertation pour le collège de Cazaubon

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Michel Gabas, maire d’Eauze, conseiller départemental du Gers et président du PETR pays d’Armagnac s’est exprimé  au sujet de la fermeture du collège Jean-Rostand, site de Cazaubon :

«  La dette abyssale de l’État impacte aussi les collectivités qui sont contraintes, principe de réalité oblige, à réduire certains financements d’investissement et de fonctionnement. Le département du Gers n’échappe pas à la règle et se doit aussi de renoncer à certains projets. Je rappelle que la Loi NoTR de 2015 a resserré les compétences des départements autour des routes départementales, de la politique sociale et des collèges. Lors du dernier budget au département du Gers que j’ai voté, bien que membre de l’opposition, je demandais à abandonner les politiques facultatives pour se recentrer sur les compétences obligatoires, par souci d’efficience budgétaire.

L’annonce qui m’a été faite lundi par le président Dupouy  de la fermeture du collège de Cazaubon  ne m’a pas surpris, car déjà il y a quelques années, le président Martin  avait été mis devant le même constat : baisse des effectifs, établissement vieillissant, nécessitant des mises aux normes et investissements conséquents. À l’époque, il y avait eu concertation entre les élus et le président, avait décidé d’un destin commun entre les établissements d’Eauze et de Cazaubon pour éviter une fermeture dure et sèche.

Aujourd’hui, la méthode est toute autre : pas de concertation en amont, juste une annonce brutale au nom de l’orthodoxie budgétaire. Dans un premier temps, je peux comprendre mais après mûre réflexion, cette décision envoie un signal négatif à la nécessaire solidarité des territoires au sein du département du Gers.

Que de milliers d’euros gaspillés dans ce département pour satisfaire la communication de l’équipe en place (budget communication, budget participatif, participation au Tour de France, passage de la flamme olympique, …) que d’argent déversé dans certains quartiers de la ville d’Auch, que de gabegie de fonctionnement et que dire de la voie cyclable Auch/Aubiet évaluée à quelques millions d’euros pour être « dans le vent » de la mode « vélo » !

Un collège qui ferme c’est l’annonce de la mort d’un territoire, c’est l’annonce de l’accélération de la chute démographique. L’ouest gersois souffre économiquement, la viticulture vit une crise profonde existentielle et c’est ce moment que choisit le président Dupouy  pour assommer le Pays d’Armagnac en fermant le collège de Cazaubon  et en renonçant de manière conséquente à un projet de modernisation de l’établissement « Jean Rostand » d’Eauze  édifice datant de 1958. Plus qu’un acte de gestion, j’en appelle à un acte de solidarité, peut-être en instaurant une période probatoire de 2 ans avant de prendre une décision de fermeture définitive qui serait une catastrophe pour les élèves, les familles, les enseignants et les élus de Cazaubon. »

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