81 ans après, ils étaient là ce 14 décembre, anciens combattants, porte-drapeaux, élus, gendarmes, sous-préfète, pour rendre hommage aux 14 victimes de la rafle du château de Cours, arrêtés cette nuit du 14 décembre 1943 par la Gestapo dans le cadre de la triste « Opération de minuit ».
Accueillis par Mme le Maire de Ponsampère, Jean Moncassin très investi dans le travail de mémoire au sein du Corps Franc Pommiès, a brièvement rappelé les conditions de cette rafle dans un lieu plutôt isolé où ces combattants de l’ombre pensaient être en sécurité.
Ils étaient 18 jeunes résistants, anciens militaires du 2ème Dragons ou réfractaires au STO, venus de tous les coins de France qui, sous couvert de travaux agricoles dans des fermes ou comme bucherons à la forêt de Berdoues, cantonnés dans ce château d’où ils menaient des actes de Résistance sous le commandement du lieutenant Miler. Arrêtés, cruellement torturés, envoyés en déportation d’où 10 ne revinrent pas, tandis que les rescapés reprirent le combat sur d’autres fronts, conduisant à la disparition de quatre d’entre eux, ce sont 14 noms qui sont donc inscrits dur la stèle du souvenir, placée à l’entrée du château. S’il ne faut retenir que trois mots répétés successivement par le Conseiller Départemental Francis Dupouey, le Député Jean-René Cazeneuve et Mme la chargée de cabinet du préfet du Gers, en fait une consigne, c’est « Ne Pas Oublier ». Cérémonie sobre, avec appel des victimes, dépôts de plusieurs gerbes, musiques militaires, mais un espoir pour la transmission de la mémoire de ce sacrifice qui comme tant d’autres nous a permis de retrouver une certaine liberté, c’est la présence de deux jeunes porte-drapeaux de Tillac, Diane et Dominique, très impliqués dans ce devoir au nom de ce qu’avaient vécu leurs grands-parents. Qu’ils en soient remerciés !