HOMMAGE A DEUX RESISTANTS
On a célébré à Saint Martin, avec 24 heures d’avance, la commémoration de l’Armistice de 1918. La cérémonie s’est doublée d’un évènement mémoriel tout particulier puisqu’on a dévoilé, sur la façade de la mairie, une plaque en hommage à deux Résistants de la commune qui s’étaient illustrés sous l’Occupation, faisant ainsi honneur à leur village dans des circonstances où leur patriotisme a primé sur les risques majeurs encourus : l’arrestation, la torture, la déportation ou l’exécution.
Devant une assistance fournie et en présence de représentants des deux familles concernées, le maire rappela l’esprit de sacrifice de ces deux enfants de Saint Martin et il remercia Henri Calhiol dont les recherches avaient fourni les données historiques indispensables.
L’un, René Dutrey, alors maire de la commune avait créé un réseau informel mais très actif et réputé de placement, sous fausse identité et faux papiers de sa confection, de nombreux réfractaires au STO ou Résistants traqués et même d’un aviateur abattu. La fillette du chef de la gendarmerie de Saramon, Résistant pourchassé et entré en clandestinité après avoir dispersé sa famille, trouva à son domicile un refuge sûr sous fausse identité (ses deux enfants étaient présents à la cérémonie). Il fut également, dans les heures les plus périlleuses, l’un des agents de liaison d’Henri Larcade en clandestinité.
L‘autre, Marie-Louise Vivès, également agent de liaison du même chef de la Résistance locale, l’hébergea quand les Allemands le traquèrent. Lorsqu’ils tentèrent en vain de détruire la compagnie Hoffalt (3 fusillés, un déporté), ils se présentèrent sur dénonciation à son domicile heureusement inoccupé. Ils mirent alors le feu à sa maison qui fut détruite et elle dut à son tour plonger dans la clandestinité.
L’Harmonie municipale de Mirande réhaussait l’éclat de la cérémonie. On fleurit les tombes des deux Résistants puis un vin d’honneur suivi d’un repas clôturèrent cette belle manifestation mémorielle.