Du théâtre à l'Astrada

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La nuit se lève de Mélissa Zehner

Comme à leur habitude, elles se sont réunies. Comme à leur habitude, elles vont parler, chanter, célébrer une défunte qu’elles ont connue intimement... Certaines sont des survivantes, d'autres des héroïnes du quotidien. À travers leurs portraits et des alliances qu'elles semblent tisser, cinq femmes s’immergent dans un passé trouble souvent évité – les abus sexuels vécus enfant au sein du foyer.

C’est par la fenêtre de l’intime que nous entrons et par les portes du système de domination patriarcal que nous restons bloqué·e·s. Comment, dès lors, trouver une sortie, une issue, de l’air ? Un pas vers la paix ? C’est grâce au pouvoir des mots, aux rituels graves mais qui réparent, et aux combats qu'elles entreprennent ensemble que le public embarque dans les méandres d’une mémoire traumatique qui s’allumera, sous nos yeux, pour ne plus jamais sombrer dans les ténèbres.

Une écriture kaléidoscopique, salvatrice et vivifiante, pour mieux rendre la violence palpable sans jamais pour autant se départir de la tendresse.

Mélissa Zehner touche juste et fort avec La Nuit se lève

Il y a celles et ceux qui parlent de l’inceste comme d’un mythe, quelque chose venu tout droit du fin fond des récits grecs et qui n’existerait que par le biais de l’imaginaire. Il y a celles et ceux qui, ne le voyant pas de leurs yeux ou refusant de s’y confronter, n’oseraient même pas en prononcer le nom. Et il y a Mélissa Zehner qui, soutenue par les comédiennes de la compagnie Les Palpitantes, aborde non seulement le sujet avec beaucoup de sensibilité et de pertinence, mais offre également une pièce à l’écriture précise, dans une mise en scène délicate qui traite en profondeur de la problématique dont elle s’empare.

Samedi 9 novembre 20h30

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