Photo : de gauche à droite, Daniel Schaerer, Raphaël Schaerer, Gilles Nicoud, Michèle Villemur.
Expliquer parfois ce qui est inexplicable, c’est plutôt au ressenti qu’il faut exprimer ce qui est actuellement exposé à la Galerie « L’Arcade », ici aujourd’hui lors du vernissage, c’est l’esprit jeunesse qui domine. En effet, Daniel Schaerer, sculpteur dont l’approche des courbes et des volumes, aux formats carrés 27/27, que l’on découvre sur les cimaises de la galerie représente pour la plupart d’entre eux, des visages figés dans le temps...parfois d’inspiration ethnique, cette série proposée par l’artiste ne laisse pas le spectateur indifférent, regard étrange et mélancolique, nez placé ou non au centre, sur tige, pierre, fer, dans un silence mystérieux, bouche légèrement entr'ouverte, avec sans doute un message pour l’observateur...et ce visage lunaire, qui fait immédiatement penser à Georges Méliès et ses effets spéciaux, tel que le « Voyage dans la lune », cet incroyable film avant-gardiste de 1902 ...une fiction qui a connu à l'époque, un succès mondial.
Daniel confie « je trouve des matériaux de récupération auxquels je donne un autre langage, suivant mon inspiration personnelle, d’ailleurs j’ai l’impression d’avoir gardé au fond de moi une âme d’enfant, car j’ai été enseignant en primaire, et je travaillais beaucoup avec les enfants, je me suis nourris des conversations avec eux... » . Il est vrai, qu’il garde ce regard vif d’un observateur de son époque, une sincérité d’un adolescent en recherche d’inspiration et de création.
Son fils
Quant à Raphaël Schaerer, il privilégie la technique monotype, à tirage unique, qui se trouve à l’intersection de trois pôles artistiques : peinture, sculpture et gravure, qui permet d’explorer et de fusionner les couleurs, formes et textures.
Cet étudiant en 4ème année de pharmacie à Toulouse, trouve le temps d’exprimer ses idées, en guise d’esquisse il explore le noir et blanc épuré, joue avec quelques collages. Le fait d être en science par ses études, lui permet de simplifier, d’extraire l ‘essence même de ce qui l’entoure. Par exemple, les fleurs, la nature autant de symboles vivants, avec en parallèle des éléments différents, que l’on peut aussi retrouver en architecture, lui permet de lier l’ensemble de ces motifs par une superposition qui donne un relief minutieux. On aperçoit une grande sensibilité et une immense humilité chez lui. Il confie, « plaire à une seule personne, c’est déjà merveilleux, et c’est un plaisir d’exposer avec mon père. Nos travaux se répondent, nourrit par leur expérience, ce fil rouge, on va essayer de le transmettre. » Au père d’ajouter « ce qui ce conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire arrive aisément » de Nicolas Boileau.
Gilles Nicoud, président de l’assocation L’Arcade , précise à chacun de se diriger vers le cocktail préparé pour le vernissage par Nathalie de Croq’la Vie, dont c’est le dernier car elle va se diriger vers d’autres horizons...et Michèle Villemur ( conseillère municipale ) d’ajouter, cette exposition c’est du « bonheur, un émerveillement mutuel, un brin d’humour, merci d’avoir créé cette galerie »…..
L’exposition est visible jusqu’au 29 septembre inclus.
Horaires et jours ouvertures : mardi , mercredi, vendredi, samedi après-midi de 17 h 00 à 19 h 00
jeudi, samedi, dimanche matin de 10 h 00 à 12 h 00
Tel : 06 86 95 58 77 Mail : [email protected]