De g. à dr.: Le capitaine Caubet, David Taupiac, Vincent Gouanelle, La sous-préfète Nathalie Duclovel-Pame, Alein Duffourg et Patricia Galabert
Mardi 6 août 2024, il y a eu 80 ans que trois Résistants, Pierre Farines, Jean Labastie et Henri Thiébaud ont été fusillés dans le bois de Bascaules à Toujouse.
Henri Thiébaud est fait prisonnier par les Allemands au Houga, dans l'assaut de l'hôtel Lafontan et il est fusillé avec deux autres maquisards aux alentours du bois de Bascaules. Heureusement, les autres maquisards qui séjournaient dans le bois ont pu s'échapper grâce aux villageois qui les ont avertis de l'arrivée des Allemands.
Comme chaque année, une double cérémonie a lieu en ce jour anniversaire : la première au Houga, au parc Lacôme et devant le premier pupitre du chemin de mémoire et la deuxième devant la stèle construite au bois de Bascaules.
De nombreuses personnalités sont présentes aux deux cérémonies (1). Notamment Nathalie Duclovel-Pame, sous-préfète de Condom.
Déroulement
À 10 h 30 au Houga, Patricia Galabert, la maire, prononce un discours devant les personnalités, dont de nombreux maires des villages environnants, les Anciens Combattants, les sapeurs-pompiers et des représentants de la gendarmerie. Puis tous se déplacent vers la mairie, devant le premier pupitre du chemin de mémoire situé sur le trottoir faisant face à l'emplacement de l'hôtel Lafontan. Patricia Galabert y dépose un bouquet.
À 11 h 30, la deuxième cérémonie a lieu devant la stèle des fusillés, avec dépôt de gerbes, sonnerie aux morts et appel des morts pour la France. Les mêmes personnalités y assistent. Parmi les discours prononcés, nous rendons compte ici de ceux de Patricia Galabert et de Jacques Tartas, maire du Toujouse.
Intervention de Patricia Galabert
La maire du Houga retrace d'abord les exactions des Allemands le 6 août 1944 et la capture des otages (envoyés à Bordeaux, ils seront libérés le 28 août) et des maquisards. Puis elle élève le débat.
« Les communes du Houga et de Toujouse sont à jamais liées par ce malheur. Aussi, avec Jacques Tartas, nous avons voulu, avec la création d'un parcours de mémoire, inauguré en 2016 par la ministre Najat Vallaud-Belkacem, écrire leur histoire pour la transmettre aux générations futures ».
Patricia Galabert dépose un bouquet devant le pupitre
Texte du pupitre
Elle poursuit : « Ce moment est pour nous tous un moment d'émotion et de recueillement. Un moment de questionnement aussi. (…) Comment la nature humaine, baignée par les valeurs du christianisme, de l'humanisme à travers les siècles peut se laisser emporter par des flots de haine ? »
Ces hommes qui ont donné leur avenir à leur pays nous obligent à plus d'unité, plus de concorde, plus d'altérité. À moins de naïveté et de complaisance. Aussi, dans une Europe en proie au doute, usée par le retour des nationalismes, un devoir de vigilance s'impose à nous tous ».
Devant Le pupitre
Intervention de Jacques Tartas au bois de Bascaules
Jacques Tartas souligne que tous sont ici rassemblés pour honorer les trois résistants fusillés au bois de Bascaules, alors que « aux portes de l'Union Européenne, la guerre fait rage ».(...)
« En rendant hommage à ces trois fusillés, on rend hommage à tous les Résistants des communes voisines, gersoises, landaises et du reste de la France ». Il cite la Brigade Carnot dans le Sud-Ouest, le Bataillon de l'Armagnac à Panjas, le corps franc Pommiès à Portet-Viella et tous les autres bataillons du Sud-Ouest « qui se sont battus pour nous libérer ».
« Aujourd'hui, nous devons nous attendre à tout, car la guerre est là. Le monde est devenu cruel et de plus en plus violent ».
Jacques Tartas termine en remerciant les personnalités qui ont répondu à l'invitation et « tous les anonymes qui viennent chaque année rendre hommage à ces jeunes héros qui ont donné leur vie pour que nos générations puissent vivre en paix ».
(1) Parmi lesquelles les sénateurs David Taupiac (représentant la présidente de l'Occitanie) et Alain Duffourg, le conseiller départemental Philippe Bret (représentant le président du Conseil départemental), le directeur de l'office national des anciens combattants, le capitaine Caubet (adjoint au délégué militaire du Gers). Plusieurs personnalités se sont excusées.
N.B. - Sur la photo du haut de page: le dispositif de la cérémonie au Houga ; Patricia Galabert (sur la droite), salue les sapeurs-pompiers.
Au bois de Bascaules, les porte-drapeaux ont pris place devant la stèle
Le public est présent
Intervention de la sous-préfète Nathalie Duclovel-Pame
Dépôt de gerbe par 3 enfants
Dépôt de gerbe par les Anciens Combattants
Dépôt de gerbe par Jacques Tartas
Dépôt de gerbe par Vincent Gouanelle et Patricia Galabert
Dépôt de gerbe par David Taupiac
Dépôt de gerbe par Alain Duffourg
Dépôt de gerbe par la sous-préfète Nathalie Ducloval-Pame