Abbaye de Flaran : nouvelles expositions

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Nouvelle exposition : Albert LAUZERO (1909-2006), Entre paysage et musique …

(Peinture, 1933-2000)

Poursuivant le travail engagé autour de l’Art contemporain depuis plus de 23 ans, la Conservation départementale du Patrimoine et des musées/Flaran consacre toujours un temps de sa programmation estivale à l’accueil d’un(e) artiste, révélateur(trice) des recherches esthétiques de l’Art de notre époque.

Originaire de Fleurance dans le Gers, Albert LAUZERO (1909-2006) s’installe à Paris en 1927 ; il s’en éloigne pour raisons de santé avant de reprendre sa carrière artistique en 1938, à l’Académie de la Grande Chaumière, sous le professorat d’Othon Friesz et en tant que graveur (atelier de Paul Bornet).

Remarqué en 1947, il participe au Salon d’Automne, bénéficiant très vite de commandes de l’Etat jusque dans les années soixante-dix. Inspiré par les paysages, les bords de Seine et les villages d’Ile-De-France, il se forge très vite un style personnel au sein de l’Ecole de Pontoise (1950), expose abondamment en France et à l’étranger et voyage tout autant.

En 1957, il abandonne la peinture sur le motif pour des recherches plastiques en atelier, entre Art figuratif et Art abstrait, découvre la baie de Somme et inscrit désormais le thème de la musique dans ses toiles. Dans les années 1970, il retrouve la lumière gasconne et se consacre à une production pléthorique et remarquée, au style affirmé.

L’exposition en forme de rétrospective, installée dans l’église abbatiale est l’occasion de découvrir (ou redécouvrir) un artiste qui oscille de la figuration à la fragmentation lumineuse et dont les œuvres sont présentes dans de nombreux musées français.

Flaran – Eglise abbatiale

 

Fortunio Matania (1881-1963)…dans la Collection Simonow

 (Illustrations, 1920-1950)

Né à Naples, Fortunino MATANIA (1881-1963) est précocement influencé par le travail d’illustrateur de son père qu’il assiste dès 14 ans. Entre 1895 et 1902, il produit chaque semaine pour le magazine l’IllustrazioneItalianaavant de gagner Paris et l’Illustration Française. A Londres en 1902, il couvre le couronnement d’Edward VII puis la plupart des évènements de la cour d’Angleterre jusqu’au couronnement d’Elisabeth II en 1953 !

Après la célèbre illustration du naufrage du Titanic en 1912 dans The Sphere, il devient, à la déclaration de guerre, l’un des dessinateurs attitrés du premier conflit mondial et un artiste reconnu pour son graphisme et le réalisme documentaire chargé d’émotion de son travail.

Il conquiert, après-guerre, une renommée internationale sur des sujets historiques ou de société, dans le cadre du magazine féminin Britannia and Eve (1926-1957), de l’Illustrated London News (1842-2003, édité à sa création à

300 000 exemplaires chaque semaine) et du London Magazine … Exposant régulièrement, illustrant de nombreux ouvrages, il collabore par ses dessins au film Les dix Commandements (Cécil B. DeMille, 1956) avant de revenir, à la fin de sa vie, aux magazines italiens.

La collection Simonow, qui en abrite un fonds important, nous offre l’opportunité de découvrir cet artiste « touche à tout », l’un des plus en vogue de la presse anglo-saxonne de l’entre-deux guerres, célèbre pour la finesse de son trait et l’extraordinaire acuité de sa recherche historique.

Flaran - Logis abbatial

L’Œuvre Mystère Rose Lecompte… Deambulare

Après des études à l’Ecole des Beaux-Arts de Lyon puis à la Sorbonne et parallèlement à une carrière d’historienne de l’Art et d’enseignante de la discipline à l’Université internationale d’Angers, Rose LECOMPTE (1959-) a initié un travail photographique très personnel et « vital ». Oscillant entre Figuration et Abstraction, il se focalise à l’origine (au sens d’une mise au point sur le sujet), au travers de plusieurs séries captivantes sur les « reflets », notamment aquatiques.
Elle élargit, toujours grâce à la photographie et symboliquement avec la fin du confinement de la pandémie du Covid19, cette réflexion sur la fragmentation de notre monde, à partir d’autres points de vue, marque de l’acuité de son regard original et nécessaire qui accompagne ses déambulations souvent urbaines.
Avec la découverte fortuite du site de l’abbaye de Flaran, elle offre aujourd’hui, dans l’espace du réfectoire des moines, une vision décalée du centre patrimonial départemental, élaborée pour l’occasion et prétexte à une redécouverte intrigante et intime du site.

Flaran réfectoire et armarium

Exposition conçue et coordonnée par la Conservation Départementale du Patrimoine et des Musées/ Flaran, inscrite dans le cadre de l’opération « L’œuvre Mystère n° 14 »

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