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Le 25 mai 2024, on ne reconnaît plus la salle du conseil à la mairie de Nogaro. Des tableaux s'accrochent à des grilles le long des murs et il n'y a pas de place perdue. Sur les tables au milieu de la salle, un grand nombre de sculptures sont posées.
Christian Peyret, maire de Nogaro, accueille Gérard Gagnères, l'artiste qui expose jusqu'au 8 juin. Gérard Gaillères est d'une famille nogarolienne. Il a fait une carrière de professeur des écoles et de directeur d'école. Il peint depuis longtemps, mais, de base, c'est un dessinateur. Il a d'ailleurs exposé à la mairie de Nogaro en 1985 !
Gérard Gaillères explique son art
Pour les tableaux, partant d'une vision ou d'une image, il dessine sur du papier, puis peint à l'acrylique.
Souvent il utilise des bombes d'acrylique, après avoir soigneusement caché ce qui ne doit pas être recouvert, grâce à du papier collant. Et il travaille à plat.
Au vu de ses œuvres, le travail de l'artiste est si minutieux que l'on ne distingue aucune bavure, alors qu'il y a beaucoup de détails.
S'agissant des sculptures, ce sont majoritairement des femmes avec une forte poitrine - extrêmement stylisées - puisque elles sont fabriquées avec des matériaux de récup.
On a l'impression que l'artiste aime cajoler des poupées…Il leur fait des coiffures très sophistiquées, il leur pose des dreadlocks de sa composition et les habille de nombreuses couleurs.
Toutes ces œuvres sont très gaies et très colorées : elles inspirent la joie. À noter que, malgré la débauche d'imagination que l'artiste dépense pour chaque œuvre, toutes celles qui sont présentées restent toutes du domaine figuratif. Même s'il présente des poules à corps de mouton ou des girafes à têtes de poules ! Et chaque œuvre a un nom poétique Odore di Femina, Invitation au regard, Visions sous-jacentes, caquetage gourmand, Babyblue etc.
Sculpture et 2 tableaux
Le monde de l'artiste
Nous avons trouvé ce texte de Gérard Gaillères, qui explique la genèse de son travail :
« Tout est illusion. J’aborde les rives du surréalisme, du trompe l’œil, en mélangeant le réel et l’irréel, le vrai et le faux.
Ce sont des invraisemblances organisées et réfléchies.
Une idée germe souvent à partir d’une image qui marque mon esprit,
mon subconscient. Se construit alors autour de celle-ci tout un monde paradoxal qui s’articule logiquement et naturellement dans sa complexité simple ».
Bref, nous souhaitons que les photos de cet article engagent les lecteurs à se déplacer jusqu'à la mairie de Nogaro : ils ne le regretteront pas.
N.B. - Sur la photo du haut de page : à g. Christian Peyret, à dr. Gérard Gaillères.
Le coq-roi règne sur des moutons à tête de poule...
Une femme-pendule...qui marche
Une femme-lampe...qui éclaire
Gérard Gaillères lors du vernissage à Nogaro