Gersois depuis 1998, Jean-Louis Le Breton est un journaliste d'expérience (1) et un écrivain qui ne se limite pas à un seul genre. Le Journal du Gers l'a rencontré une nouvelle fois le 13 mai 2024, à son domicile d'Arblade-le-Haut.
Dans le Gers, il a été correspondant du journal Sud Ouest, puis il a créé et dirigé pendant une dizaine d'années le magazine régional, Le Canard Gascon, bien connu dans le Gers.
Jean-Louis Le Breton
Simultanément, il a écrit des pièces de théâtre, jouées, notamment, à la Tour de Termes-d'Armagnac et lors de la Pastorale du Pacherenc du Vic-Bilh à Viella.
Mais ce n'est pas tout ! Notre auteur écrit aussi des romans policiers (la série de Fafouine Babouin), des biographies et un magazine extrêmement varié, Lard-Frit (comprendre « L'Art Free »).
Le dernier polar avec Fafouine Babouin (photo communiquée par Jean-Louis Le Breton)
Tous ces ouvrages sont diffusés uniquement sur la boutique du site [http://www.editons-panache.com/].
On peut se renseigner au 05 62 08 89 35.
Attardons-nous sur les biographies.
Des biographies-enquêtes sur des écrivaines oubliées
Oubliées, certes, mais passionnantes !
Photo communiquée par Jean-Louis Le Breton
Maria Vérone. Jean-Louis Le Breton a commencé par s'intéresser à son arrière-grand-mère féministe, Maria-Vérone. Celle-ci, institutrice, chanteuse lyrique, conférencière, journaliste et grande avocate, avait de quoi susciter la curiosité de son arrière-petit-fils, car elle a mené sa vie tambour-battant.
Photo communiquée par Jean-Louis Le Breton
Marie-Léonie Devoir. Et voilà qu'en lisant un livre de Colette (Mes apprentissages), notre enquêteur littéraire trouve la mention d'une écrivaine, qui signait Madame Henry de Lucenay, amie de Colette. Mais introuvable sur Internet : voilà qui pique sa curiosité ! Une longue enquête littéraire lui permet de retrouver le nom réel de l'écrivaine, Marie-Léonie Devoir, l'histoire de sa vie et onze nouvelles inédites depuis 1883, qu'il publie pour faire découvrir cette auteure « tombée aux oubliettes ».
Photo communiquée par Jean-Louis Le Breton
Jeanne Landre. Un autre talent oublié est redécouvert par Jean-Louis Le Breton : celui de Jeanne Landre, qu'il veut « extraire de l'oubli ». Car c'est une auteure qui en vaut la peine : première femme à écrire en argot, avant Albert Simenon ou Frédéric Dard (San Antonio).
Elle fait partie, dans l'entre-deuxguerres, de la bande des écrivains montmartrois comme Francis Carco, Pierre MacOrlan et Roland Dorgelès. Et c'est une des rares femmes à pouvoir vivre de ses écrits. Elle a écrit une quarantaine de romans, plus de six cents contes, deux recueils de nouvelles et des pièces de théâtre. « Son style percutant et son aptitude à caricaturer avec finesse » la font surnommer « le Courteline féminin ».
Jean-Louis Le Breton nous dit que c'est surtout la série Échalote qui est remarquable. Il s'agit de la vie d'une ancienne prostituée de Montmartre, racontée en plusieurs romans. Le dernier n'a pas été publié, car Jeanne Landre est morte avant de pouvoir s'en occuper. C'est pourquoi Jean-Louis Le Breton publie, dans le même ouvrage, une vie de Jeanne Léandre, le résumé des ouvrages précédents, le roman inédit (Échalote la joue fine) et un glossaire de l'argot employé.
À noter que Jeanne Landre a écrit aussi, en alternance avec Francis Carco, Pierre MacOrlan et André Salmon, la série Bob et Bobette. La Gargouille est une autre de ses « héroïnes », une ancienne prostituée bretonne.
N°6 de Lard-Frit (photo communiquée par Jean-Louis Le Breton)
N°7 de Lard-Frit (photo communiquée par Jean-Louis Le Breton)
Le magazine Lard-Frit
Il s'agit d'un véritable livre de plus de 150 pages, qui paraît 3 fois par an. Le numéro 7 vient de sortir et le n°8 sort en juillet. On peut se le procurer par abonnement avec Internet sur le site [https://lard-frit.com/categorie-produit/abonnements/] au prix de 39 euros pour les 3 numéros annuels. Acheter un seul numéro coûte 16 euros.
Quels projets ?
D'abord terminer le n°8 de Lard-Frit, qui aura un important chapitre sur Iris Van Herpen, « une des créatrices de mode les plus visionnaires de sa génération », selon le site du Musée des Arts Décoratifs de Paris.
Écrire des romans.
Raconter la vie de Lucienne Marfaing, qui a écrit, sous le pseudonyme Jeanne Marais, une vingtaine de romans et s'est suicidée à 31 ans.
Etc., etc.
(1) Il a dirigé plusieurs journaux et il a collaboré aux Nouvelles Littéraires.