Le hasard de l'histoire à fait de L'Isle-de-Noé un lieu de mémoire unique dans le département, concernant la lutte contre l'esclavage.
Le 10 mai 2001, le parlement français par le vote de la loi Taubira reconnait l’esclavage comme crime contre l’humanité.
En 2003 pour le bicentenaire de la mort de Toussaint Louverture la commune et l'association Cham organisaient une grande manifestation et installaient dans le parc du château une stèle commémorative au pied de laquelle les autorités départementales par leur présence ont signifié son importance.
En 2006, le 10 mai a été choisi comme date, pour commémorer la Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions. Depuis chaque année se renouvelle une cérémonie dans le parc du château. 2024 n'a pas fait exception.
Vendredi dernier la tradition se maintenait avec une cérémonie en présence du préfet Laurent Carrié, du député Jean René Cazeneuve de représentants des autorités civiles et militaires, de membres d’associations et de citoyens anonymes.
Si le maire jean jacques Ortholan a rappelé le pourquoi et le comment de cette manifestation ici à l'Isle de Noé, il n' pas manqué de souligner l'importance de rester vigilant face à ce phénomène de traite du genre humain qui reste encore sous des formes plus insidieuses, une réalité contemporaine.
L'histoire du village de L’Isle-de-Noé est intimement liée à l’abolition de l’esclavage,
Né du mariage créole du comte lislois Louis de Noé et de la fille d’un riche planteur de Saint-Domingue, Louis-Pantaléon de Noé n’est en effet pas étranger au destin de Toussaint Louverture. Après avoir passé son enfance dans les Caraïbes, puis gagné la métropole pour servir la France, c’est lors d’un retour à Saint-Domingue qu’il rencontre le cocher de la maison, un esclave noir du nom de Toussaint Louverture. Séduit par son intelligence et son charisme, Louis-Pantaléon de Noé décide d’affranchir celui qui deviendra le chantre de la lutte contre l’esclavage en Haïti.