Un programme exceptionnel pour célébrer la libération de Gimont en mai prochain
Les initiateurs de « 1944-2024 : Gimont, 80 ans de liberté » ne pouvaient rêver meilleur accueil pour l’évènement qu’ils organiseront les 24 et 25 mai prochains à Gimont.
Nombreux sont les citoyens de la commune et de ses environs qui, ces dernières semaines, se sont proposés de leur venir en aide pour faire de cette manifestation un moment inoubliable. Certains veulent apporter leur concours en tant que bénévoles, d’autres souhaitent contribuer à la réussite de cet évènement en livrant des souvenirs que leurs parents ou eux-mêmes, pour les plus anciens, ont vécu pendant l’occupation.
« Gimont, 80 ans de liberté" va permettre de faire revivre cette période si marquante pour notre nation »
« Cette mobilisation me va droit au coeur », réagit le Gimontois Michel Ravitsky qui a eu l’idée d’organiser cet évènement. Fils de résistant de Saône-et-Loire et cousin d’un martyr de la Résistance assassiné par les nazis à Capvern (65) en 1944, ce féru d’histoire a su convaincre nombre de Gimontois de célébrer avec force le retour à la liberté et à la démocratie que la bastide gersoise a vécu en 1944, à l’instar de toutes les communes de France. Parmi les plus ardents soutiens de cette manifestation, la municipalité de Gimont et son maire Franck Villeneuve. « Je suis de cette génération qui, si elle ne l’a pas vécu dans sa chair, a été très marquée par la seconde guerre mondiale, explique l’élu. Et je constate avec regret que la mémoire des souffrances endurées par nos aînés, tout comme le sacrifice de ceux qui ont refusé le joug des nazis et de leurs complices de Vichy, a tendance à s’étioler. "Gimont, 80 ans de liberté" va permettre de faire revivre cette période si marquante pour notre nation ».
Des rendez-vous festifs et conviviaux
Réfléchir et se divertir, tels sont les leitmotivs de « 1944-2024 : Gimont, 80 ans de liberté ». L’équipe organisatrice ne renie pas son identité gasconne et le goût de la fête qui caractérise les habitants de notre territoire. C’est pourquoi la manifestation donnera lieu à plusieurs moments festifs et conviviaux. Parmi eux, un dîner animé par un big band et suivi par un bal dont les participants seront habillés à la mode de la libération ; un défilé de véhicules civils et militaires d’époque… et d’autres rendez-vous qui sont encore en gestation. Un programme de réjouissances copieux dont tous les détails seront rendus publics à l’approche de la manifestation.
Cinéma
Trois films suivis de conférences-débats avec des historiens qui ont étudié la seconde guerre mondiale
Pour la partie mémorielle de la manifestation, le programme est particulièrement riche : des documents d’époque présentés en différents endroits de la ville, une expo « femmes dans la guerre » rendant hommage à celles qui ont combattu pour la liberté, des vidéos de témoignages de Gimontois ayant vécu l’occupation sont notamment en préparation. Les collégiens seront aussi associés puisque le seconde guerre mondiale est au programme d'histoire. Autre temps fort de l’évènement : la projection de films évoquant cette époque, au cinéma de Gimont, et suivie de conférences-débats, ouvertes au public, les 24 et 25 mai, avec des historiens qui ont étudié la seconde guerre mondiale, l’occupation et la collaboration :-
- Gisèle Polya-Somogyi interviendra à la suite de la projection de « La Rafle » de Roselyne Bosch, le vendredi 24 mai à 17 h 30. Cette gersoise, professeure de lettres, est l’autrice du magnifique livre « Enfants déportés, enfants sauvés – les petits réfugiés juifs du Gers ». Elle évoquera les drames vécus par ces victimes de la barbarie mais aussi les magnifiques élans de solidarité dont ont fait preuve les Gersois qui ont cachés des familles juives pendant l’occupation.-
- Dominique Lormier, animera une conférence-débat à la suite de la projection du film « Lacombe Lucien » de Louis Malle, le samedi 25 mai à 14 h 30. Historien de renom, Dominique Lormier a consacré de nombreux ouvrages de référence à la seconde guerre mondiale. Auteur du livre évènement « Les 100 000 collabos: Le fichier interdit de la collaboration française », il pourra éclairer de son expertise les ressorts de cette sombre période de l’histoire de France.-
- Isabelle Kersimon, interviendra à la suite du film « Chez Nous » de Lucas Belvaux, le samedi 25 mai à 17 h 30. Cette jeune historienne sera interrogée sur les discours et les méthodes d’embrigadement utilisés par la droite radicale, une mouvance qu’elle connaît particulièrement bien comme en témoigne son livre « Les Mots de la Haine ».
Pour Michel Ravitsky, « 1944-2024 : Gimont, 80 ans de liberté » se devait d’interroger le passé pour mieux appréhender le présent. « Nous allons célébrer le retour en 1944/1945 des bases de notre démocratie, et de ce qui fait le ciment de notre pays : le refus des discours haineux, du racisme, de l’antisémitisme, des mesures d'exception, de la collaboration d'une partie de nos décideurs avec des puissances étrangères, explique l’initiateur de l’évènement. Or l'époque actuelle voit ce ciment s'effriter. L'objectif est donc de profiter de cette célébration pour réfléchir aux points communs de notre époque et de celle qui a précédé la triste époque de l'occupation et de la collaboration ».
Autant de raisons pour noter, dès à présent, sur son agenda les dates des 24 et 25 mai pour réfléchir et se divertir avec « 1944-2024 : Gimont, 80 ans de liberté ».
Une plaque commémorative
Max Semory, l’enfant juif caché par un couple de Gimontois pendant l’occupation C’est un grand moment d’émotion que vivra la ville de Gimont le 25 mai prochain. Ce jour-là, Franck Villeneuve et son équipe municipale dévoileront une plaque en l’honneur d’un couple de Gimontois aujourd’hui disparu, Marius et Joséphine Ufferte. Pendant l’occupation, ils ont aidé et protégé une famille juive cachée dans une maison attenante à la leur, route de Mauvezin. C’est là, à l’abri des regards, qu’a vu le jour Max Semory, en 1942. Grâce à ces Gimontois au grand coeur, le petit Max et ses parents ont pu échapper aux rafles qui ont été conduites à Gimont. Aujourd’hui installé en Israël, Max Semory devrait faire le déplacement à Gimont et participer à l’hommage à ses bienfaiteurs en mai prochain. Pour honorer la mémoire de ces derniers, il a engagé des démarches auprès du Mémorial Yad Vashem de Jérusalem afin que Marius et Joséphine Ufferte soient élevés, à titre posthume, au rang de « Justes parmi les Nations ». Une distinction accordée à ceux qui, pendant l’occupation, au risque de leur vie, dans un monde en proie à un total effondrement moral, ont fait preuve d’un courage extraordinaire pour défendre les valeurs fondamentales de l’humanité.
Vous pouvez aussi participer
- L’équipe organisatrice de « 1944-2024 : Gimont, 80 ans de liberté » accueille volontiers celles et ceux qui souhaitent participer à la réussite de la manifestation en aidant à son organisation. Tél 05 62 67 70 02 mail : [email protected]
- Si vous souhaitez partager des témoignages ou des documents sur la période de l’occupation, merci d’adresser un mail à l’adresse suivante : libé[email protected]
Plus d'infos Toutes les informations pratiques sur le programme des manifestations organisées dans le cadre de l’évènement seront publiés sur la page Facebook : Gimont 80 ans de liberté