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Fabrice Burgan chasse le lièvre depuis plus de 20 ans. C'est une passion qui n'a rien de sanguinaire : c'est le travail des chiens qui l'intéresse. Toute l'année, il chasse « au bâton », c'est-à-dire qu'il découple les chiens, mais ne fait aucun « prélèvement ». Et, plus que la chasse au sanglier (qu'il pratique aussi), il apprécie la chasse au lièvre traditionnelle, qui permet de voir les chiens courants pister le gibier. C'est une vieille tradition française pratiquée depuis 20 siècles.
La meute : une équipe de rugby
Ce samedi 23 décembre 2023, une vingtaine de chasseurs des sociétés de chasse des Deux Midours et de Bouzon-Gellenave, avec six meutes venues des 4 coins du département se retrouvent pour relancer cette chasse traditionnelle.
Dans les communes de Bétous, Bouzon-Gellenave, Sion, Sorbets et Urgosse.
« Chaque chien a son rôle, c'est comme dans une équipe de rugby ! Il y a le meneur, le lanceur etc. » De plus, il faut, outre des chiens bien dressés, que ceux-ci soient intelligents, pour ne pas être mis en défaut par les manœuvres échappatoires des lièvres.
Ce n'est pas gagné d'avance
Un attrait particulier de la chasse traditionnelle au lièvre : c'est un gibier mystérieux et avec lui, ce n'est pas gagné d'avance...La « voie » du lièvre est fine et, de plus, le lièvre fait de la rétention d'odeur en retenant sa respiration pour égarer les chiens. Il croise ses voies en faisant plusieurs retours sur lui-même pour échapper à ses poursuivants et, pour rejoindre son gîte, il fait un grand bond.
Fabrice Burgan, qui a organisé la journée de chasse avec les présidents des sociétés de chasse nous dit qu'il vaut mieux lancer des chiens calmes que des chiens très rapides, ils ont plus de chance de « coincer » le gibier. Il décrit ainsi la journée :
« Le village de Bouzon-Gellenave se réveille avec les aboiements de nombreux chiens courants.
Parmi les meutes, d'abord le président de la Fédération des chasseurs du Gers, Serge Castéran, qui nous honore de sa présence avec ses Bruno du Jura ; puis l’AFFACCC 32 (Association française pour l'avenir de la chasse au chien courant du Gers) représentée par Monsieur Milanèse ; ensuite l’incontournable Patrice Beyries de Cazaubon ; et puis les Clampins, qui découplent leur meute, orchestrée par la baguette de Claude Lucantis ; enfin les Beagles de Mathieu Tartas, qui sont impériaux dans le vignoble du Château Saint-Go.
La matinée de chasse est réussie, il y a de nombreux suiveurs venus par curiosité, et les néophytes de cette pratique sont ravis.
Au cours du repas, beaucoup de récits et d’anecdotes sont racontés. Impossible de passer à côté des grands noms de cette chasse traditionnelle : Gilbert Rouède (chasseur au bâton, lui aussi) et Marcel Saint-Jean (et ses bleus de Gascogne) sont, bien entendu, évoqués.
Merci aux organisateurs, les présidents Pierre-Alain Castex (Urgosse) et Benjamin Van de Casteele (Bouzon-Gellenave) et à leur équipe, pour le bon déroulement de cette journée ».
N.B. - Sur la photo du haut de page (de Paul Van De Casteele) : au 1er plan les lièvres ; accroupi 1er à gauche Pierre Milanèse vice-président de l'AFFACCC 32 ; 4e de la gauche Fabrice Burgan ; 5e de la gauche Benjamin Van De Casteele ; derrière Fabrice Burgan (sweet kaki et gilet sans manches) Fred Castéran, président de la Fédération des chasseurs du Gers etc.
Noter que les autres photos ont été communiquées par Fabrice Burgan.