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Quand les élus mettent en œuvre le changement de modèle d’aménagement !
Le 29 novembre 2023, le Syndicat mixte a organisé la première Conférence des élus de la mise en œuvre du SCoT de Gascogne dans la salle Polyvalente de Duran.
En présence de jean Sébastien Boucard, secrétaire général de la préfecture ,Stella Gass , directrice de la Fédération Nationale des SCoTs, Hervé Lefebvre, président du SCoTde Gascogne, et Jean Marc Dupuy , maire de Duran ce sont 175 personnes , plus les représentants des chambres consulaires qui se sont retrouvées pour partager l'engagement des territoires dans le changement de modèle d’aménagement inscrit dans le SCoT de Gascogne et nécessaire face au dérèglement climatique.
La rencontre a été engagée par l’intervention de la Directrice de la Fédération nationales des SCoT, Stella Gass qui a donné à comprendre aux élus les dernières évolutions législatives (Loi Climat et Résilience et Loi de mise en œuvre du zéro artificialisation nette) imposant de réfléchir autrement au développement et à l’aménagement des territoires.
Ces éléments ont été mis en perspective d’une présentation faite par le Syndicat mixte sur un rappel des obligations et délais pour les documents d’urbanisme de se mettre en compatibilité avec le SCoT de Gascogne afin de limiter les risques juridiques pour les autorisations d’urbanisme.
Elle s’est poursuivie à travers 3 tables rondes réunissant des élus, des experts et aussi des professionnels économiques qui ont permis d’illustrer la mise en œuvre du SCoT de Gascogne dans les dimensions planification locale, production de logements et développement économique.
La table ronde 1 était dédiée aux objectifs en lien avec les projets des élus. En introduction, le suivi des objectifs chiffrés du SCoT de Gascogne a été présenté et a permis de prendre conscience du gap entre les objectifs affichés et la réalité. Il a également été rappelé que les espaces non urbanisés sont le support d’activités économiques et plus particulièrement agricoles qui elles-mêmes doivent faire face à de nombreux enjeux.
Jean-Louis Sérié, 1er adjoint de Monblanc, a pu exposer les difficultés auxquelles une commune dont le document d’urbanisme a débuté avant la LCR et le SCoT est confrontée pour finaliser son PLU.
Céline Salles, présidente de la CC Astarac en Arros, a expliqué comment le travail collectif est venu faciliter la prise de compétence urbanisme à l’échelle intercommunale (PLUI) à l’unanimité
.Sur cette même question, Jacques Chabreuil, membre du bureau de la CC Grand Armagnac, a évoqué l’existence de gros clivages corrélé à un alignement des planètes favorables (LCR/SCoT/dispositions financières) et les difficultés, les impératifs et l’apprentissage dans le travail collectif.
Barbara Neto, maire de Vic-Fezensac est intervenue sur la nécessaire articulation entre la polarité centre et les autres communes d’un bassin de vie et sur les difficultés que rencontrent la ville centre pour répondre aux défis d’accueil mais également de services/équipements et commerces.
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Enfin, Bernard Malabirade, président de la Chambre d’Agriculture du Gers a évoqué les difficultés que pose le ZAN au monde agricole qui pour autant doit faire sa part notamment au niveau du bâti (paysage, végétalisation, multifonction, démolition, réhabilitation) pour limiter l’impact des surfaces artificialisées.
La table ronde 2 portait sur la diversification du logement en tant qu’atout pour l’attractivité des territoires. Une introduction a permis de rappeler les objectifs du SCoT en la matière, de montrer que le modèle développé, le lotissement, jusqu’à présent pour préserver l’attractivité des communes se révèle contreproductif à long terme et d’appréhender la situation du logement sur le périmètre du SCoT.
Anne Biémouret, directrice de l’ADIL du Gers est intervenu sur les pratiques autour du logement, les observations faites et l’évolution complexe des mentalités. Elle a également fait un focus sur les personnes âgées, leurs besoins et l’offre aujourd’hui ainsi que sur l’amélioration des logements qui posent problème y compris quand elle est pratiquée.
Marie-Claude Mauras, maire de Panjas a exposé son travail de restructuration d’un îlot en plein centre-bourg (démolition, réhabilitation d’un ancien hôtel) pour recréer des services, du commerce, de l’hébergement touristique et un logement.
Frédéric Poulle, directeur du CAUE du Gers a montré que des opérations « changement de modèle » se pratiquent déjà et que cela fonctionne en fonction des niveaux de l’armature.
Leslie Gonçalves, architecte DPLG, co-fondatrice – Seuil Architecture, est venue illustrer avec des opérations concrètes comment faire autrement y compris avec la pratique du recyclage et l’implication des usagers.
Philippe Archer, président de la Chambre de métiers et de l’artisanat du Gers est intervenu sur de la rénovation et la réhabilitation avec les difficultés inhérentes le besoin de main d’œuvre,de formation, d’organisation de cette filière grandement impactée par le changement de paradigme.
La table ronde 3 était consacrée à l’implantation d’activités économiques industrielles ou commerciales à l’heure du changement de modèle. L’introduction faite a permis de comprendre l’évolution de l’accueil d’emploi, de présenter le ratio habitants/emploi mais également de la création d’entreprises tout en alertant sur les risques pour les zones d’activités économiques de se voir dévoyer pour d’autres usages.
Alain Scudellaro, vice-président de la CC Lomagne Gersoise et Aurore Cettolo-Finestre, directrice de Gimbert surgelés – Fleurance, ont évoqué les difficultés auxquelles est confronté une entreprise qui veut relocaliser sa production et la mise en place d’une boucle de chaleur dans une zone d’activité.
Christian Daignan, maire de Bézéril et Michael Ehmann président de Nataïs sont intervenus sur la relocalisation d’une production posant des difficultés en lien avec le document d’urbanisme et le changement de modèle.
Bénédicte Mello, vice-présidente de l’agglomération Grand Auch, Cœur de Gascogne et Lucien Philippe, commerçant – Chez Lucien, La cave conviviale, ont expliqué les raisons de choisir Auch et son centre-ville pour installer un commerce, les difficultés rencontrées et les pistes d’améliorations notamment en considérant l’aménagement d’un centre-ville comme un tout.
Après la synthèse des tables rondes exposée par Yann Cabrol et la conclusion d'Hervé Lefèbvre, les participants ont échangé cordialement autour d'un buffet dînatoire
