Dimanche 17 septembre, le périple Gersois à vélo de l’ensemble La Main Harmonique si bien commenté dans les médias nationaux, s’est terminé à Luzanet dans cet écrin d’architecture classique, si remarquable, chapelle entourée de vignes prêtes pour la récolte comme les amis fidèles de ces concerts étaient prêts pour entendre les polyphonies ciselées il y a près de quatre siècles par de lointains artistes presque tous oubliés des profanes d’aujourd’hui.
Rassemblés en cercle autour des chanteurs, au plus près donc des voix chantant ces odes à l’amour et à la nature qui se répondaient, baignant dans la lumière diffuse des petits vitraux du mur ouest, le public attentif, était bien conscient du privilège de ces moments que les artistes avaient voulu leur faire partager.
Par la magie de ces airs parfois très courts, mélodies présentées par la soprane, une autre fois par le ténor et reprises par la basse puis le contre ténor pour terminer à trois voix , ou seulement deux, comme un jour finissant, comme un dialogue interrompu par la nuit ou le vent.
Cinq chanteurs, cinq expressions de ces chants, mariant les hauteurs et les rythmes, lents, pareils aux saisons, que les artistes de La Main Harmonique maîtrisent à la perfection, passionnés de cette époque Renaissance certainement inspiratrice des mélodies du XXe siècle et peut être en correspondance avec des créations contemporaines que Frédéric Bétous aime glisser dans ses programmes pour taquiner le public, lui tellement séduit par la pureté de ces musiques lointaines et transparentes.